Dans "un esprit d'une cohabitation positive", Dominique de Villepin a annoncé vendredi matin sur BFMTV-RMC ne pas être candidat aux législatives, ni vouloir soutenir, à travers République solidaire, d'autres candidats. Joint par leJDD.fr, Jean-Pierre Grand, président du mouvement, indique toutefois que, lui, sera bien candidat.
S'il a voulu affronter l'épreuve des urnes au niveau national, Dominique de Villepin, qui n'a finalement pas pu se présenter à la présidentielle faute de parrainages, refuse toujours de se confronter au scrutin législatif. Il ne participera pas à la campagne qui s'amorce, comme il l'a indiqué vendredi dans la matinale de BFMTVRMC : "Je ne crois pas que ce soit l'intérêt de notre pays de s'installer dans une nouvelle cohabitation négative, c'est-à-dire où chacun espionnerait l'autre en l'empêchant d'agir, notre pays a besoin de prendre des décisions lourdes."
Selon lui, "il faudrait un nouvel esprit de cohabitation positive". Cette cohabitation se
composerait d'une "majorité présidentielle" et d'une "opposition constructive". "C'est plus difficile de faire des propositions que de pilonner celui qui est en face", a observé l'ancien Premier ministre, qui "souhaiterait beaucoup" que l'UMP "renonce à la droitisation qui a été la sienne".
Grand investi par l'UMP
Dominique de Villepin se faisait également le porte-parole de République solidaire, le mouvement qu'il a créé et dont il a confié la présidence à Jean-Pierre Grand : "Je ne soutiendrai pas de candidat à travers mon mouvement République solidaire", a-til affirmé vendredi matin.
Seulement, Jean-Pierre Grand est bien candidat à sa propre succession dans la 3e circonscription de l'Hérault. "Je veux mener la droite locale, dans le cadre d'une large union républicaine", indique l'intéressé, joint par
leJDD.fr.
Jean-Pierre Grand sera donc bien candidat, mais pas sous l'étiquette République solidaire. "J'ai été investi par l'UMP", explique-t-il avant d'insister sur le caractère "local" de cette alliance. Mais cela n'entre pas en contradiction avec les propos de Dominique de Villepin, assure-t-il. "Notre mouvement veut se placer dans une vision d'unité plus large qu'il ne pourrait pas avoir en participant à la campagne législative", explique encore l'élu héraultais. Bien placé pour conserver son siège, Jean-Pierre Grand assurera donc, d'une certaine manière, la présence de République solidaire à l'Assemblée nationale.