Discours de Villepin à l'ONU contre la guerre en Irak

Discours !! Digne d'un grand homme d'Etat !! J'écoute ces paroles, et je me sens fière d'etre Français !! Merci Monsieur Dominique De Villepin !!

Bienvenue sur ce blog de soutien à la candidature de Dominique de Villepin

Dominique de Villepin, 18 avril 2011 !!
Je ne veux pas participer à une aventure qui décevrait les Français. Ça implique d'être ambitieux, d'être capable de refonder notre vie politique, refonder notre vie économique et sociale (...). C'est aux citoyens de prendre le pouvoir, c'est au peuple français de prendre le pouvoir, et ça veut dire ne pas laisser les hommes politiques s'arranger entre eux.

jeudi 31 mars 2011

Jeudi 31 mars à 22h25 : Dominique de Villepin est l’invité de Soir 3 sur France 3.

International !

Face à l’urgence de la situation internationale, nous devons agir et être en proposition.

La France apparaît trop souvent aujourd’hui à contre-emploi et à contre-temps dans son approche du monde. C’est pourquoi nous devons nous doter des instruments nécessaires pour mieux comprendre le monde.

Mon expérience de Ministre des Affaires Etrangères m’a montré que nous manquions d’outils adéquats.

· Je propose la création d’un Conseil Stratégique National

indépendant, pluridisciplinaire et interministériel dans son approche, associant des agents détachés des ministères des affaires étrangères, de la défense, des finances, du commerce extérieur, de l’enseignement supérieur. IL devrait être ouvert sur la société, sur l’université et sur le secteur privé. La France doit jouer en équipe. Ce conseil aurait vocation à soumettre des analyses et des propositions au Président de la République.

· Ce Conseil serait appuyé à une fondation rassemblant des

chercheurs français et étrangers ayant pour vocation de produire une expertise publique et pluraliste.

· En appui viendrait également un Conseil des Sages, réunissant

régulièrement les Anciens Présidents et les Anciens Premiers Ministres autour des enjeux internationaux majeurs.

L’Europe apparaît aujourd’hui complètement aphone. Nous devons y remédier.

· Il nous faut une voix et une vision.

o Nommons un envoyé spécial pour le monde arabe chargé de porter la

voix de l’Europe. Il faudrait pour cela une personnalité politique incontestable et de premier plan.

o Réunissons un Conseil Européen extraordinaire en vue d’une

stratégie mondiale pour l’Europe à l’horizon 2020.

· Nous devons définir notre place dans les grandes dynamiques

économiques mondiales, entre les grandes zones qui se constituent. Cela suppose de négocier avec ces partenaires de véritables règles de réciprocité.

· Nous devons faire des propositions fortes à nos voisins

méridionaux à travers la création d’une Banque de la Méditerranée et à travers un arrimage à l’Europe par un statut d’étroite association.

Enfin, le monde se dirige dangereusement vers de grands conflits si nous ne saisissons pas l’occasion aujourd’hui de construire les passerelles nécessaires à une multipolarité harmonieuse. Nous devons nous convaincre que la concurrence générale n’est pas une fatalité et qu’il y a un chemin pour la coopération.

C’est pourquoi je propose la mise en place de grands projets de coopération internationale associant pays développés et pays émergents, notamment la Chine et l’Inde, sur deux sujets majeurs

· Repousser encore davantage notre frontière commune qu’est

l’espace grâce à un grand projet de recherche spatiale, impliquant les Etats-Unis, la Russie, l’Europe; l’Inde et la Chine.

· Faire face ensemble au défi planétaire majeur de notre temps,

le réchauffement climatique par un programme de recherche mondial sur les technologies vertes et de rupture énergétique.

Tribune de Dominique de Villepin dans Libération

Moderniser et refonder la République

Par DOMINIQUE DE VILLEPIN Président de République solidaire. Ancien Premier ministre (2005-2007)

Pourquoi la politique déçoit-elle toujours ? Pourquoi l’Etat est-il impuissant ? Pourquoi un tel sentiment de dislocation de la nation et de la République ? Nous traversons une crise de régime comme la France en connaît une ou deux fois par siècle.

C’est ma conviction de gaulliste et de républicain. C’est mon expérience de serviteur de l’Etat et de Premier ministre. Nous nous accommodons de pouvoirs si enchevêtrés qu’une chatte n’y retrouverait pas ses petits. Pourquoi ? Parce que nous n’avons jamais eu l’audace d’aller jusqu’au bout de la République. Nous avons choisi les petits compromis. Nous avons décentralisé mais en retenant les compétences avec un élastique. Nous avons fait le choix de l’Europe, mais sous le manteau.

Ne nous y trompons pas, il y a bien deux voies, celle des aménagements à la marge, avec un peu plus de démocratie participative, délibérative ou représentative ici ou là, au risque de toujours plus de complexité, et de l’autre côté la voie de la refondation, fidèle à l’esprit de notre République. C’est pourquoi nous proposons avec République solidaire un large rassemblement autour d’une grande refondation en douze points.

Allons jusqu’au bout de la séparation des pouvoirs.

1) Coupons le cordon entre l’exécutif et le judiciaire en soumettant le parquet à un procureur de la nation indépendant, nommé par le Conseil supérieur de la magistrature et investi par le Congrès.

2) Coupons le lien entre les intérêts économiques et les médias, en interdisant le contrôle d’un média par une entreprise liée à la commande ou à la régulation publique.

3) Renforçons le Parlement. Il sera plus représentatif par le recours à une dose de proportionnelle, plus efficace par l’interdiction stricte du cumul des mandats et plus audible par une réduction de plus d’un tiers du nombre de sièges aux deux assemblées.

Allons jusqu’au bout de la décentralisation.

4) Créons, à la place de la mosaïque illisible, huit à dix grandes régions aux compétences élargies : environnement, aménagement du territoire, enseignement supérieur, recherche.

5) Réunissons les présidents de régions en un Conseil territorial régulier, présidé par le président de la République. 6) Garantissons l’autonomie et la solidarité entre les territoires en matière de fiscalité, selon la règle : celui qui décide paye.

Allons jusqu’au bout de la modernisation de l’Etat.

7) Resserrons l’Etat autour de ses fonctions régaliennes et républicaines d’autorité et de cohésion sociale en constituant moins de dix grands ministères contrôlant vraiment leurs administrations. 8) Unifions la fonction publique d’Etat pour plus d’efficacité et de cohérence des administrations. 9) Adoptons une programmation stratégique de l’emploi public au lieu de règles comptables absurdes comme le non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux.

Allons jusqu’au bout du suffrage universel.

10) Relançons le recours aux référendums, tant à l’échelon national qu’à l’échelon local.

11) Redonnons de la légitimité aux divers échelons exécutifs. Le suffrage universel direct doit être la règle, pour les présidents de région comme pour le président du Conseil européen. 12) Donnons le pouvoir à des conseils de quartiers élus au suffrage universel de piloter des projets territoriaux pour le développement des quartiers sensibles.

Voilà la condition de la renaissance de l’esprit républicain et de la citoyenneté en France, l’union entre la République de la confiance et de l’audace de Jaurès et l’esprit de Bayeux du général de Gaulle, plaçant l’autorité et la stabilité de l’Etat au cœur de la République. Nous pourrons alors fortifier la «république intérieure» en chaque citoyen grâce à un service citoyen, obligatoire pour les jeunes mais ouvert à tous, à tout âge.

Nous pourrons faire vivre nos principes de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité, en luttant contre les discriminations, notamment grâce à des parcours intégrés vers les concours de la fonction publique au sein des lycées de ZEP et des universités.

Création d’un revenu citoyen !

Les peuples arabes nous tendent un miroir. Peut-on se réjouir de ce qu’on y voit ? Ecoutons ce qui se dit d’admiration, d’enthousiasme et de peur dans les rues, les cafés, à table en famille. Nous parlons d’eux, mais en fait nous nous posons des questions sur nous-mêmes. Qui voulons-nous être ? La vérité, c’est que nous nous sentons perdus. La République est à bout de souffle.

Cette révolution arabe est une main tendue. Nous pouvons la saisir ou nous pouvons la rejeter. Ecouter l’espoir ou la peur. Ne prenons pas le risque d’un faux départ en imaginant déjà des flux incontrôlables, des théocraties meurtrières, un terrorisme déchaîné. Nous avons un destin commun, de part et d’autre de la Méditerranée et nous pouvons faire tomber des barrières érigées depuis près de cinquante ans, des mépris, des rancœurs, des cynismes.

C’est le rôle de la France d’œuvrer à la réconciliation des deux rives.
Il y a là-bas une formidable aspiration à la dignité. C’est le seul mot d’ordre.

Et chez nous, chez les éleveurs qui travaillent sans revenu ? Chez ces jeunes de banlieue qui jouent le jeu des diplômes, mais savent bien qu’ils ont quatre fois moins de chances d’emploi que d’autres ? Chez les chômeurs de longue durée qui se sentent baladés de formation en stage sans perspective, les plus jeunes pour qui l’entrée dans l’emploi est un parcours du combattant et les plus âgés qui s’en sentent expulsés ? Chez ces fonctionnaires orphelins de leur mission ? Chez ces exclus qui mendient parfois plus un regard qu’une pièce ? Le même mot d’ordre murmuré. Qu’on nous rende notre dignité.

Oui, il y a de part et d’autre une même aspiration à la dignité. Qui nous en prive ? La réponse est plus complexe ici que là-bas. C’est une accoutumance diffuse à l’indifférence, une acceptation de la compétition de tous contre tous, une soumission à la marchandisation du monde.

Notre vie politique et médiatique s’est pliée au réalisme comme les diplomaties occidentales se sont rendues à la normalité de la dictature au nom de l’exception arabe. Le sentiment d’avoir trop à perdre et la loi de bascule des grands partis, avec ses petits arrangements entre ennemis et ses petits ajustements à la marge, nous ont condamnés au statu quo. La révolution de la dignité que nous appelons de nos vœux sans oser le dire à haute voix, c’est une reconquête sur nous-mêmes, un réveil des consciences.

Faisons de l’indignation le levier de la dignité retrouvée, par une véritable refondation sociale.

Pendant des siècles l’humanité n’a eu d’autre but que d’assurer sa survie. La révolution industrielle, en deux siècles, a changé la donne.

C’est la simple vérité que nous constatons chaque jour : il y a abondance, mais pas pour tous. Nous sommes une nation riche d’un long passé et d’un patrimoine accumulé. N’est-il pas naturel que chaque Français ait un droit sur l’héritage national ?

N’est-il pas nécessaire de donner au citoyen la liberté de se consacrer aux choses de la cité, comme les jurés aujourd’hui ou les citoyens athéniens hier ? N’est-il pas utile de profiter du libre épanouissement des dons de chacun ?
C’est vrai, hier ce n’était ni possible ni forcément souhaitable.

En France, c’est devenu possible et souhaitable – à cause du chômage de masse, de l’éducation démocratisée, de l’émancipation des femmes – et tout au long du XXIe siècle, les pays développés se tourneront vers ces solutions simples, modernes, justes. Je propose la création d’un revenu citoyen.

Il s’agirait d’un revenu garanti à tous, de l’ordre de 850 euros. Autant dire le strict nécessaire. Aucun luxe, tous ceux qui en vivent vous le diront. Mais un socle pour construire une vie digne et libre : ce revenu serait dégressif jusqu’à un niveau de revenus médian, autour de 1 500 euros. Enfin, ce revenu créerait l’engagement moral de poursuivre une activité – travail, formation, bénévolat associatif, engagement politique ou syndical, création artistique.

Couplé à une réforme profonde de l’impôt sur le revenu, fusionné avec la CSG, rendu plus progressif et prélevé à la source, ce revenu pourra être versé en temps réel en cas de baisse de revenus, sans les retards désastreux qui sont la règle de nos allocations sociales. Il sera financé largement par un redéploiement d’aides existantes, par des économies de frais d’administration des aides et par des hausses ciblées d’impôts, TVA et tranches supérieures de l’impôt sur le revenu.

Ce revenu citoyen réglerait-il tout ? Bien sûr que non. Mais il serait un socle pour rebâtir notre république sociale et démocratique. Un nouveau départ pour rebâtir nos services publics, aujourd’hui en miettes. Il faut surmonter à la fois le tout-Etat et le tout-marché et remettre enfin l’intérêt général au cœur de notre république. La propriété privée n’exonère pas d’une responsabilité sociale.

C’est pourquoi une régulation publique des intérêts privés est souvent nécessaire. La crise l’a prouvé, nous avons besoin d’un service public bancaire, tant pour les garanties envers les usagers que pour assurer des obligations de service public de financement de l’économie, en dirigeant le crédit vers les PME notamment.

Nous avons besoin d’un service public du logement qui maîtrise les abus – logements vides, marchands de sommeil – et harmonise la demande et l’offre, par un cahier des charges avec contreparties concernant les loyers.

Un nouveau départ pour rebâtir notre conception de la citoyenneté. Un service citoyen obligatoire pour tous les jeunes et ouvert à tous les âges permettra le brassage social et l’engagement pour le bien public.

C’est l’occasion de repenser le maillage de proximité pour nos services publics : médecins en dispensaires, adossés aux pharmacies, en milieu rural ou dans les quartiers sensibles ; enseignants au sein même des grands ensembles, assurant le soutien scolaire ; avocats assurant une aide juridique de proximité.

Un nouveau départ pour rebâtir le dialogue social. Je propose que nous choisissions la voie d’une cogestion à la française, pour permettre la participation des salariés au destin de l’entreprise et aux décisions concernant la stratégie, les emplois, les salaires. Un nouveau départ, dans la dignité et dans l’espoir. Car il ne tient qu’à nous de reprendre en main notre destin.

Faut-il débattre sur la place de l’islam en France ? Gare aux dérapages

Rétrospective : l’installation de l’islam en France

Issus pour la plupart d’Afrique du Nord et d’Afrique subsaharienne, la population immigrante de la période post-Seconde Guerre mondiale s’est installée, selon la volonté politique française, dans des banlieues où elle a pu se créer un climat de survie. Les différences flagrantes d’origines ethniques, de religions et de spécificités culturelles ont engendré une atmosphère propre à elle. Cette situation méconnue ou ignorée pendant des décennies et renforcée par le regroupement familial interpellera plus tard les autorités, qui vont s’empresser à mettre des garde-fous afin de protéger les « autochtones » des éventuelles « dérives » capables de convertir la moitié de la société.

Le regroupement familial, quant à lui, est considéré comme une décision sociale et un signe de stabilité et d’enracinement dans la société française. Aucun citoyen d’origine étrangère ne peut nier cette vérité. L’installation d’une façon régulière et permanente de ces familles en France a laissé apparaitre un besoin interne et un sentiment farouche de sauvegarder une identité religieuse. Personne ne peut stigmatiser la relation directe et très étroite de ces nouveaux citoyens avec leur religion qu’est l’islam.

Cet attachement, jugé indispensable, a favorisé l’idée de se rassembler autour de guides spirituels et d’imams dans des lieux de culte (mosquées ou simples salles de prière).

Islam en France ou islam de France ? Amalgame et confusion
La vision actuelle de positionner l’islam dans le paysage français interpelle les dirigeants ainsi que les citoyens. Elle crée une confusion chez les deux parties.

Pour les uns, il faut parler d’un islam en France, car l’islam, en tant que dogme, n’a jamais fait partie intégrante de l’identité confessionnelle française. Il n’a nulle part été sollicité pour trouver des solutions ou apporter des réponses aux attentes spirituelles des Français. C’est une religion « nouvelle » qui peut avoir toute sa place dans le paysage français et en même temps être respectée dans les limites de ses pratiques spirituelles.

Pour les autres, il faut parler d’un islam de France. C’est une analyse qui opte pour la création d’un climat de pratiques religieuses propres à l’islam sans contraindre les valeurs de la République. Cette instauration réformiste déclare que les compatriotes de confession musulmane doivent pratiquer leur culte au sein des mosquées mises à leur disposition, participer à leurs fêtes religieuses et célébrer les événements de nature spirituelle sans porter atteinte aux valeurs républicaines ni nuire à leur citoyenneté.

La proposition récente d’une réflexion sur le pacte républicain et notamment sur la place de l’islam dans le climat français crée un sentiment de méfiance chez les citoyens musulmans qui n’ont pas encore pris de décision claire sur la question.
Doivent-ils entamer ce dialogue ? Est-il nécessaire d’y participer ? Quel est son intérêt réel pour les Français ? De quel débat parle-t-on ?

C’est une initiative très importante dans la mesure où chacun aura son propre mot à dire. Sans oublier ni marginaliser les grands débats sur l’inégalité sociale, l’enseignement, la jeunesse ou le travail, et sans être pessimiste, nous pensons que ce débat pourrait apporter une grande richesse culturelle à l’islam et corrigera, en même temps, les amalgames et les pratiques qui ont terni son image pendant des décennies.

D’après ses préceptes, l’islam n’a jamais fui le dialogue. Bien au contraire, il l’a toujours encouragé et c’est avec ce dialogue qu’il a réussi parfois à convertir les gens. La méfiance sera peut être de mise chez des personnes qui violent les méthodes démocratiques liées au dialogue et surtout d’une partie des Français qui aime critiquer pour critiquer, sans connaître la raison, et d’une minorité qui aura l’occasion d’ouvrir sa bouche alors qu’elle n’a l’habitude de l’ouvrir que lorsqu’elle est chez le dentiste.

L’islam, une réalité à ne pas éviter
Une simple recherche du mot « islam » effectuée sur Google laisse apparaître environ 225 000 000 résultats en l’espace de 0,10 secondes, et une recherche du mot « islam en France » donne environ 63 500 000 de résultats en l’espace de 0,14 secondes. Le mot « islam de France » donne le chiffre de 64 600 000 résultats en 0,13 secondes.

Ces quelques chiffres montrent une chose très importante : la popularité de cette religion et l’intérêt que les internautes et les chercheurs accordent à l’islam.

L’islam en France est devenu une réalité et un vécu quotidien des fidèles. Il représente l’ouverture et la diversité entamées par la France il y a des décennies. Une simple étude de l’Histoire de cette religion nous démontre son excellence dans la résistance.

D’après ses sources, l’islam est une religion de paix et de fraternité et lorsque vous l’attaquez directement pour l’étouffer, elle se révolte et se propage. Elle est comme l’eau : quand vous l’empêchez de passer sur une surface de la terre elle s’infiltre et passe malgré les obstacles.

Dans la réalité, l’islam a réussi à former de très bons citoyens français et à empêcher beaucoup de dérives. Nous pensons que l’idéal pour les citoyens de confession ou de culture musulmane ainsi que pour le gouvernement français est de s’organiser différemment et d’essayer de puiser dans les propositions suivantes :

• Encourager le vivre-ensemble entre les citoyens français, tout en respectant le choix de chacun ;
• Eviter de déclencher une guerre dogmatique et bien réfléchir aux antécédents de chaque démarche ;
• Aider les autorités religieuses à assumer une partie de la lourde responsabilité qu’est l’orientation des pratiquants musulmans, sans oublier qu’il y aura des zones de turbulence et de critique orageuses ;
• Favoriser pour tous les imams de France des formations continues, qui pourraient devenir obligatoire, sur l’éducation civique et la citoyenneté ;
• Eviter toute ingérence hasardeuse et gratuite dans la sphère privée du culte musulman ;
• Aider et encourager les états majors des instances référentielles nationales du culte musulman à tracer des objectifs et des orientations bien précises pour les années à venir ;
• Redonner de la confiance aux colloques sur la place de l’Islam en Europe et notamment en France et accentuer les tables rondes qui sont, hélas, peu nombreuses et ne répondent pas aux attentes profondes des citoyens, surtout que leurs inquiétudes ne dépassent pas un ou deux jours à chaque rencontre.

Limiter le dérapage en éduquant
L’islam porte en lui des devises qu’il faut exploiter pour éviter des dérapages externes et gratuits, capables d’influencer la société et de la mettre en péril. Nous estimons que l’exploitation de ces valeurs serait bienfaisante afin d’encourager les citoyens musulmans à vivre leur culte tout en respectant les valeurs de l’autre.

L’islam a idéalisé les grandes valeurs du savoir, de l’amour, du dialogue, de l’entraide, de la fraternité, de la justice, de l’égalité et du juste milieu. Et si on n’exploite pas ces principes en tentant de les conjuguer avec les valeurs républicaines, nous risquerons le pire : là il deviendra inutile de se mordre les doigts ou de les croiser parce que les volcans ne préviennent jamais.

Les autorités religieuses, quant à elles, ne doivent en aucun cas jouer au sous-marin lorsque la question de l’islam est prononcée. Il leur incombe de veiller à l’intégration de cette religion dans l’espace social tout en respectant le choix de chacun. Mais, avant tout, ces dirigeants doivent se mettre d’accord sur les points de vue essentiels qui les responsabilisent tous afin d’épargner les musulmans et la société française en général des éventuels dérapages.


Par Abderrahmane Nafaa

Dominique de Villepin se prépare !


Dominique de Villepin se prépare .... par LCP

mercredi 30 mars 2011

Dominique de Villepin était, mercredi matin, l'invité de Christophe Barbier sur LCI.

Dominique de Villepin a estimé aujourd'hui que le débat sur la laïcité prévu le 5 avril par l'UMP était une "erreur"


Dominique de Villepin a estimé aujourd'hui que le débat sur la laïcité prévu le 5 avril par l'UMP était une "erreur" et qu'il fallait "à un moment donné constater l'échec". Invité de Questions d'Info LCP/France Info/AFP, l'ancien premier ministre et président de République Solidaire (RS) a fait valoir que "ce débat avait pour seul mérite - mérite avec des guillemets - de faire progresser le Front national".

"Il se fait sur une base totalement virtuelle, il nous éloigne des priorités et des préoccupations des Français", a-t-il poursuivi, en ajoutant : "il faut savoir à un moment donné constater l'échec". "Ce débat est une mauvaise idée et la politique, surtout quand les choses sont difficiles, c'est parfois de reconnaître qu'on a fait une erreur".

Comme on lui demandait si ce débat procédait d'un calcul électoral, il a répondu : "souvent quand on dit c'est politique, en réalité c'est une habileté". Or, a poursuivi M. de Villepin, "ce n'est pas la vocation des hommes politiques de se conscarer à des habiletés, qui se retournent finalement contre eux et ne sont plus des habilités".

L'ancien premier ministre s'est dit "heureux de voir que l'ensemble des églises (étaient) d'accord pour considérer que ce (n'était) pas le bon moment et que ce (n'était) pas la bonne façon", d'aborder la question de la laïcité. "Ce n'est pas le moment, car nous sommes dans une période de très grande tension, de très grande souffrance des Français, où il faut donner la priorité à leurs vraies préoccupations que sont l'emploi, le pouvoir d'achat, la sécurité", a-t-il dit.

Pour lui, il ne faut "pas utiliser un certain nombre de thèmes, comme l'immigration, qui sont susceptibles de diviser les Français là où il faut agir". "En ce qui concerne la méthode, ce n'est pas au parti majoritaire de lancer un tel débat. C'est un débat d'intérêt général, d'intérêt national. On voit bien que les conditions ne sont pas réunies", a-t-il conclu.

Source: AFP


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Dominique de Villepin ou la stratégie du salami…

Pendant l’UMP contient tant bien que mal la crise qui secoue le parti de Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin poursuit son chemin. L’ancien Premier ministre semble de plus en plus convaincu d’avoir vu juste. Il était l’invité de l’émission "Questions d’info", avec la chaîne parlementaire et l’AFP.

L’UMP implose, les centristes hésitent, situation excellente, Dominique de Villepin attaque. Petite paraphrase d’un discours du maréchal Foch, pour décrire l’état d’esprit de ce hussard de la politique. Dominique de Villepin observe les secousses de la majorité sarkozyste avec la confiance de celui qui avait tout prévu.

La dispute entre François Fillon et Jean-François Copé ? Pour lui, elle était inscrite dans la conception du pouvoir sarkozyste : "c’est un clash qui est présenté comme un clash politique, alors que c’est un clash mécanique.

Il ne peut pas en être autrement dès lors que le chef de la majorité c’est le président de la République. Nous avons un Premier ministre qui depuis 4 ans n’est pas tout à fait le Chef du gouvernement, et et pas tout à fait chef de la majorité, même pas du tout. C’est le déséquilibre institutionnel qui crée le clash mécanique entre les dirigeants de la majorité."

Et les dangers de cette mécanique, Dominique de Villepin assure les avoir décrits à Nicolas Sarkozy dès 2007.

"Moi je considère que ce n’est plus tenable depuis des années. J’ai eu un entretien avec Nicolas Sarkozy le dimanche du second tour. Il m’a dit je vais nommer François Fillon Premier ministre, voilà comment je vais gérer les choses. Et je lui ai dit très clairement, ça ne peut pas marcher.

Nous sommes en 2007 ! ça ne pouvait pas marcher c’était écrit. L’UMP n’a pas de président et ça se fait sentir. On ne peut pas diriger l’UMP depuis l’Elysée. Les uns et les autres n’ont pas les bons outils dans les mains. Le secrétaire général de l’UMP n’a pas la légitimité pour diriger l’UMP.

Et le Premier ministre n’a pas ce qu’il faut pour être le chef du gouvernement et de la majorité. Il ne faut pas s’étonner que cela ne marche pas." Et aujourd’hui donc, Dominique de Villepin estime que les événements lui donnent raison.

Donc on comprend que la majorité n’en serait pas là si Nicolas Sarkozy avait écouté Dominique de Villepin… Mais sur le fond des sujets, sur les attentes des Français, qu’a donc à dire l’ancien Premier ministre ?

Dominique de Villepin présentera son programme le 14 avril prochain. Ce sera autre chose qu’un simple "ajustement fiscal et budgétaire", pour reprendre son expression à propos du projet du PS. Et ce sera sans doute au-delà des clivages traditionnels, et pas du tout de la même veine que la politique de Nicolas Sarkozy, qui encore une fois, n’a pas bien écouté les conseils de Dominique de Villepin en 2007 : "la première chose que je lui ai dit la veille de son élection, c’est aujourd’hui, la clé de notre pays c’est la justice sociale.

Et la majorité est parti avec la loi TEPA, qui a donné le contre signal, qui a donné le signe d’une France qui se donnait aux plus riches, et aux plus aisés. Donc je crois que le point de départ c’est un contresens, sur les attentes des français. Les français veulent de la justice sociale. Nous sommes un pays riche, très riche, parmi les plus riches du monde, le problème c’est que la richesse est mal répartie".

Dominique de Villepin, celui qui va redistribuer la richesse, cela pourrait être son projet présidentiel pour 2012. Pour l’instant, celui qui domine à droite, c’est Nicolas Sarkozy. Mais cela n’empêche pas Dominique de Villepin de croire en sa bonne étoile, car il est persuadé d’avoir créé un mouvement qui légitime sa candidature : "je n’ai pas fait de compromis. Je crois qu’il y a une vraie légitimité à poser ses idées et à le faire tôt et à ses battre pour elles.

Moi cela fait 4 ans que je mène un combat. 4 ans que je dis et que je ressasse la nécessité du rassemblement et de la justice sociale. Moi je suis à la tête d’un mouvement qui est ouvert à tous, à des gens de l’UMP, à des socialistes, à des radicaux, à des centristes, c’est un mouvement l’engagement qui est le notre, c’est un mouvement."

Dominique de Villepin est-il d’ores et déjà candidat à la présidentielle ?

Pas tout à fait, pas encore, c’est un processus de conviction par étape, cela s’appelle la stratégie du salami, tranche par tranche, pas à pas : "si je vous disais aujourd’hui : voila je suis candidat, vous diriez mais quelle présomption. Si je vous disais : oui je serai président de la République, vous diriez mais quelle présomption ! pas à pas ! c’est la stratégie du salami.

Il y a des évidences que vous partagerez. Quand il y a 4 ans, je vous disais : çela ne peut pas marcher, vous me disiez, bon vous vous prenez pour qui, madame Irma ? aujourd’hui, cette évidence là vous la partagez.

Quand il y a 3 mois, j’expliquais que ce débat sur l’identité nationale, maintenant sur la laïcité, était absurde, vous étiez un peu sceptique. Maintenant que les 6 représentants des églises vous le disent vous dites mais oui c’est évident. Voilà, ne pas avoir raison trop tôt. J’essaie de ne pas avoir raison trop tôt."

Comme dit l’adage, si pour convaincre les autres, il faut d’abord être convaincu soit-même. Sur ce plan, Dominique de Villepin est pourvu.

Source: France Info

mardi 29 mars 2011

Dominique de Villepin, invité des Matins de France Culture

Dominique de Villepin était, mardi 29/03/2011, l’invité des Matins de France Culture.


Les matins - Dominique de Villepin par franceculture

Aubry et Fabius baissent leur pantalon

L’éternuement de ces gens de droite, qui se sont donné des airs effarouchés, a fait tousser ces hauts dignitaires socialistes, lesquels ont aussitôt demandé le retrait de leur signature. Leur argument ? Ils ignoraient que Tariq Ramadan en était cosignataire. Exit l’engagement républicain, vive la poltronnerie politique ! C’était oublier que la pétition avait recueilli plus de 6 000 signatures représentatives de toute la pluralité des musulmans de France mais aussi que de nombreuses personnalités politiques, artistiques et intellectuelles tout autant que des citoyens anonymes avaient également apporté leur soutien.

Manipulateur de haute volée, Copé est un bel animal politique. Cette manœuvre lui aura valu de marquer deux coups.

Le premier, c’est la confiscation de l’appel contre le débat-procès de l’UMP. Copé, avec la complicité du Figaro, réussit l’incroyable hold-up : on ne parle plus de la stigmatisation de l’islam et de la libération de la parole raciste que permettra le pseudo-débat UMP sur la laïcité et l’islam, mais on agite l’« épouvantail Tariq Ramadan », dans l’espoir de faire revivre un mauvais remake Sarko/Ramadan de 2003.

Le deuxième coup est du même gabarit. Outre le fait d’avoir refusé un front républicain pour le second tour des cantonales, Copé a provoqué de sa main invisible le revirement d’Aubry et de Fabius, en les mettant en porte-à-faux avec les citoyens de confession ou d’héritage musulman. Aubry et Fabius n’incarneront donc pas le come-back des socialistes.

L’appel « Non au débat-procès de l’islam » et ses 6 000 signatures auront au moins pointé du doigt les tergiversations de nos élites et de nos élu-es : certain-e-s font preuve de courage politique, d’autres moins…

Nous devons signer le plus largement possible cet appel et inviter toutes nos ami-e-s et connaissances à manifester leur refus à ce que les musulmans de France servent de chair à canon électorale.

Rassemblons-nous le samedi 2 avril, à 14 h 30, place de la République, à Paris, pour signifier notre refus du débat-procès organisé par l’UMP le 5 avril prochain.




Source : Salamnews