Discours de Villepin à l'ONU contre la guerre en Irak

Discours !! Digne d'un grand homme d'Etat !! J'écoute ces paroles, et je me sens fière d'etre Français !! Merci Monsieur Dominique De Villepin !!

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Dominique de Villepin, 18 avril 2011 !!
Je ne veux pas participer à une aventure qui décevrait les Français. Ça implique d'être ambitieux, d'être capable de refonder notre vie politique, refonder notre vie économique et sociale (...). C'est aux citoyens de prendre le pouvoir, c'est au peuple français de prendre le pouvoir, et ça veut dire ne pas laisser les hommes politiques s'arranger entre eux.

jeudi 10 novembre 2011

Vers une réconciliation Sarkozy-Villepin ?

On se pince, on croit rêver, pourtant c’est vrai puisque Dominique de Villepin, mardi matin devant les caméras de BFM TV, l’a explicitement confirmé : le 27 octobre, Nicolas Sarkozy et lui ont longuement parlé en tête à tête. De façon « apaisée », insiste-t-il. Et parlé de quoi ? Eh bien de l’état du monde, de l’Europe (si mal en point), de la France, et peut-être aussi de… quelques autres petites choses.

Cela s’est passé au pavillon de La Lanterne, à côté du château de Versailles, une résidence réservée aux présidents français en exercice (et parfois à leurs Premiers ministre). Un lieu verdoyant qui permet, loin des chuchotis du microcosme, des conversations discrètes.

S’il fallait un signe tangible qu’entre les deux ennemis d’avant-hier le climat – qui s’était déjà amélioré ces dernières semaines – est en train de changer radicalement, ce rendez-vous de Versailles en serait la preuve. Or l’événement n’est pas mince car, entre Sarkozy et Villepin, c’était, jusqu’à une date relativement récente, la haine qui prévalait. L’actuel chef de l’Etat s’était persuadé que l’ancien Premier ministre avait, pour le « tuer », monté de toutes pièces l’extravagante affaire Clearstream. Et Villepin, tout en protestant de son innocence, répétait sans cesse un mot prêté à Sarkozy un jour de colère : « Villepin ? Il finira sur un croc de boucher ! »

Le « sursaut national »

Avec le temps, le climat entre eux n’est plus le même. Certes, officiellement, Villepin n’a pas abandonné l’idée d’être candidat à l’Elysée en 2012. En réalité, même s’il entretient un dernier bout de suspense – il rendra publique sa décision fin décembre-début janvier –, il a changé de stratégie.

Et il n’exclut plus rien, même pas d’entrer un jour, si la crise s’aggrave, dans un gouvernement Sarkozy. Mais à une double condition : que cela soit le signe du « sursaut national » et d’un vrai « changement de ligne politique ».

Pour l’heure, l’ancien patron du Quai d’Orsay jette au sol des petits cailloux pour confirmer qu’il a bel et bien bifurqué et qu’il a, comme disait Giscard en d’autres temps, « jeté la rancune à la rivière » : « Il ne sert à rien de revenir sur le passé. » Ou encore : « J’ai tourné la page, lui ai-je dit. »

Pour bien marquer que ce ne sont pas des paroles en l’air, Villepin évite désormais toute attaque personnelle. Fini, l’anti-sarkozysme primaire qui lui servait avant-hier de viatique ! Et quand il critique le gouvernement, ce n’est plus pour ce qu’il fait, mais parce que, à ses yeux, il n’en fait pas assez.

Le plan Fillon présenté lundi ? Il était « indispensable ». Il risque, hélas ! d’être « insuffisant ». Car l’Europe, dit Villepin, est dramatiquement « embourbée dans la crise ». Avec une Grèce « qui sera incapable de mettre en œuvre les réformes demandées », et l’Italie « qui va au-devant d’une crise majeure ».

Du coup, glisse l’ancien Premier ministre de façon doublement significative, « notre plan est sympathique, certes, mais… » « Sympathique » : le mot est cruel. Le « notre » est, en revanche, éloquent.

L’exemple allemand

Pourquoi Villepin a-t-il soudain changé de ton et de posture ? Parce qu’en face on lui a tendu la main. Parce que l’alchimie de sa possible candidature à l’Elysée est – soyons poli – décevante. Parce que l’exemple de l’austère Juppé, qui cohabite à merveille avec Sarkozy et se trouve en passe de devenir à 66 ans le recours de la droite, fait des envieux, et donne à certains des idées.

Mais surtout parce que la terre tremble, et que les petites querelles d’ego vont devenir très vite, au rythme actuel, parfaitement dérisoires. Villepin, qui a toujours aimé les héros affrontant des drames, est catégorique : quel que soit le futur président – en clair, qu’il s’appelle Sarkozy ou Hollande –, il ne s’en sortira pas, tant les défis sont immenses, avec seulement son « camp » derrière lui.

Et l’ancien Premier ministre – rejoignant sur ce terrain-là François Bayrou – de citer en exemple l’Allemagne, et de plaider pour la constitution d’un gouvernement « resserré » s’attaquant de front aux déficits (et pas à doses homéopathiques), mettant en place une « TVA sociale » et inscrivant son action sous le signe du « sursaut national ».

Une vision de l’avenir trop dramatique ? Réplique du tac au tac de Villepin, ardent militant de l’euro et de l’Europe : « Et comment réagiraient, à votre avis, les Français si, au début de l’année, la France, pour se sauver, était condamnée à un troisième plan de rigueur ? Or personne ne peut exclure ce scénario… »

Source : Dominique de Montvallon (France Soir)

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