Discours de Villepin à l'ONU contre la guerre en Irak

Discours !! Digne d'un grand homme d'Etat !! J'écoute ces paroles, et je me sens fière d'etre Français !! Merci Monsieur Dominique De Villepin !!

Bienvenue sur ce blog de soutien à la candidature de Dominique de Villepin

Dominique de Villepin, 18 avril 2011 !!
Je ne veux pas participer à une aventure qui décevrait les Français. Ça implique d'être ambitieux, d'être capable de refonder notre vie politique, refonder notre vie économique et sociale (...). C'est aux citoyens de prendre le pouvoir, c'est au peuple français de prendre le pouvoir, et ça veut dire ne pas laisser les hommes politiques s'arranger entre eux.

dimanche 30 octobre 2011

Le nouveau Président : Le nouveau Président…


En exclusivité sur ce blog ce dimanche, le dernier épisode du feuilleton Le nouveau Président, écrit par Denis Bonzy du blog Exprimeo. Que Denis soit ici chaleureusement remercié d’avoir composé pour nous, pendant tout l’été, ce feuilleton de politique-fiction imaginant la première phase de la campagne présidentielle 2012.

Depuis les premiers journaux du matin, ce mercredi 15 février 2012 connaît une indiscutable poussée de fièvre. La première réunion de campagne du Président sortant est l’objet de tous les commentaires.

Il est de plus en plus question d’un sondage express qui indiquerait que la présidentielle deviendrait très incertaine. Cette incertitude serait le fruit de deux facteurs : le premier tour serait très serré mais surtout le second tour dénoterait un rejet du Président sortant désormais très fragilisé dans plusieurs hypothèses. …


«Clearstream a été le tournant »

« Les compteurs sont remis à zéro ». A 12 heures 30, la première radio de France débute son journal par cette formule pour résumer le sondage express qui indique que les principaux candidats sont désormais dans un écart restreint.

Nicolas Sarkozy est descendu sous la barre des 23 % tandis que ses principaux concurrents ont franchi le seuil des 16 %. Avec la marge technique d’erreur, ils sont donc nombreux dans un mouchoir de poche dans la zone des 18 à 20 % comme pour les élections antérieures à 2007.

Le « commentateur maison » cherche à expliquer le premier tour sur les bases suivantes : « Clearstream a été le tournant du quinquennat. Le Président sortant a commis deux erreurs lourdes. Il a oublié que la période actuelle était une démocratie d’affection et non plus simplement une démocratie d’opinion. Or, seul face à tous les puissants, Dominique de Villepin est devenu victime aux yeux de l’opinion. Par sa victoire en 2007, Nicolas Sarkozy avait changé de statut. Comment expliquer qu’il lui soit possible d’être victime en gagnant une présidentielle ? Il y a beaucoup de victimes qui souhaiteraient que leur « préjudice » soit de devenir Président de la République …

Villepin a donc gagné en affection pour la première fois à ce point parce qu’il a lutté seul contre tous. Il s’est humanisé. Surtout, à partir du moment où il avait l’opinion avec lui, peu aurait importé qu’il fut déclaré coupable aux yeux de la justice car l’opinion aurait transformé alors le verdict non pas en décision de justice mais en procès de la justice. C’était donc une aventure perdue d’avance. L’institution judiciaire a beaucoup risqué dans ce dispositif. Le Président a beaucoup perdu dans cette instrumentalisation. Le plongeoir qu’il vouait à son rival s’est transformé en tremplin. Le « nouveau Villepin » était lancé. L’état de disgrâce avait préparé l’état de grâce de Villepin ».

« Seconde leçon : le retour du respect de l’individu»

Et le commentateur de poursuivre : « Le peuple a résisté à une Révolution, deux Empires, un Maréchalat, cinq Républiques sans compter leurs sœurs lointaines avec les dernières réformes constitutionnelles ; mais jamais l’opinion ne s’est sentie aussi méprisée par des pouvoirs sans visage. La notion de pouvoir a beaucoup évolué ces dernières années. Le pouvoir des notables classiques était empreint de proximité. L’ascenseur social pouvait laisser espérer une intégration. Le nouveau pouvoir est lointain. Il est inaccessible. Il est implacable contrairement au paternalisme d’antan. Hier, dans les années 60, la grande entreprise offrait la location dans la maison de proximité donc la sécurité. Aujourd’hui, elle garantit les mutations géographiques donc la précarité. Cet exemple concret illustre la mutation. Prenez Michelin, hier c’était le paternalisme et aujourd’hui ce sont les licenciements boursiers. Ce pouvoir crée les haines. L’une des erreurs majeures de Nicolas Sarkozy a été de confondre la bataille de qui avec la bataille de quoi. Il a fait cette erreur sur le plan politique. Il pensait s’allier le centre avec Hervé Morin. Il pensait s’allier la nouvelle gauche avec Eric Besson. Où était le centre derrière Hervé Morin ? Où était la nouvelle gauche derrière Eric Besson ? Dans les deux cas, 4 ou 5 notables en mal de carrières… Il en a été de même en matière économique.

Cette remarque est l’un des paradoxes du mandat qui se termine. Le Président a donné le sentiment de tout pouvoir imposer. Aujourd’hui, il paye donc l’addition de tous les mécontentements.

Pris entre les pommades de cabinets et les baumes de son parti, le Président s’est coupé de la réalité. D’animateur de talents, il est devenu réducteur d’initiatives. De protecteur, il est devenu auteur d’invectives permanentes. Or aucune invective n’est inventive, n’est rassembleuse. Quel gâchis ! Il a beaucoup provoqué. En réalité, il avait beaucoup outragé. C’est cette escalade qui a construit le divorce avec l’opinion qui le craignait mais ne l’aimait plus. Des blessures d’amour-propre qui s’expriment désormais dans des conditions inhabituelles de radicalisation.

Bien davantage, le climat tournait à la revanche des faibles devenus anciens combattants glorifiant toute résistance face aux nouveaux puissants. La vague de fond était le retour au respect de l’individu face aux groupes structurés. Quand la majorité présidentielle se payait de mots sur la « sortie de crise » par exemple, l’opinion considérait qu’elle se payait d’abord de sa tête d’où le climat vengeur qui en a résulté ».

Et le commentateur de conclure, « la présidentielle 2012 devient insaisissable. Chaque présidentielle est une affaire de yoyo. Le vainqueur est celui qui bénéficie du rebond à la bonne heure. Il est loin d‘être acquis que le rebond soit maintenant l’heure du Président sortant … ».

« Le Mouvement populaire appelle chacun à ses responsabilités »

A 18 heures, l’équipe responsable du Mouvement Populaire a convoqué une conférence de presse. Elle débute par la publication d’un sondage qui contredit les chiffres de l’enquête présentée en fin de matinée. La guerre des sondages vit un nouveau rebondissement, un de plus.

Un des membres de l’état-major dissèque les chiffres supposés donner une vision rassurante de la présidentielle. Toute leur logique consiste à installer comme bases incontournables deux chiffres :
- l’écart significatif du premier tour,
- la victoire du second tour dans tous les cas de figures.

Toute la stratégie de la campagne est là. Montrer que la victoire doit aller à celui qui se détache au premier tour. La presse semble peu convaincue. Elle est lasse d’être ballottée avec des enquêtes contradictoires qui entament progressivement son propre crédit de confiance.

« Pour protéger la nature et … mon esprit, j’éteins ! »

A 21 heures, un site Internet proche des Verts lance un appel. Les termes sont simples : « Aucune manipulation ne réussira à retarder l’expression des citoyens. Nous dénonçons le déséquilibre des temps de paroles sur les principales chaînes de télévision. Nous appelons à censurer la censure.

La situation actuelle est un attentat contre la démocratie. Mais la censure n’a jamais empêché l’expression du peuple Français.

Pour l’instant, dans l’attente du 1er tour, nous appelons à éteindre les postes de télévision chaque soir de 19 heures à 20 heures 45. La consommation d’électricité chutera. La propagande aussi.

Avec nous, participez à notre action citoyenne : pour protéger la nature et … mon esprit, j’éteins !».

Ce mouvement parti de la base trouve un écho rapide. Les chiffres vont vite traduire une adhésion populaire considérable qui conduit à une révision immédiate des écrans publicitaires. C’est le choc du clic avant le vote. Les Verts y voient une annonce d’un excellent score.

Dominique de Villepin passe en tête du 1er tour

Alors que le Président s’est de nouveau « bunkérisé » à l’Elysée, Dominique de Villepin accélère les présences sur le terrain comme « citoyen parmi tous les autres ». Son réseau fonctionne à fond. Il vient d’arriver à Dunkerque. Un journaliste s’approche et lui indique « que vous inspire le sondage qui vous place désormais devant Nicolas Sarkozy au premier tour ? ». L’ancien Premier Ministre répond « je ne suis pas au courant. Ce qui compte, c’est le dialogue sur le terrain ».

Quelques minutes plus tard, un de ses collaborateurs l’appelle. Il attire son attention sur le mail à venir sur son BlackBerry. C’est la note de synthèse sur le sondage à venir. Ce sondage porte la première inversion des scores entre Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy. 4 segments électoraux viennent de se cristalliser. L’électorat du Modem vote « utile » et donc éclate. Une part croissante rejoint les camps classiques de la bipolarisation, « ailleurs » n’est plus à la mode.

Les ouvriers apprécient l’ordre protecteur incarné par Dominique de Villepin et gagnent les rangs de ses électeurs, confortant une tendance apparue dès 2009. Les jeunes sont enthousiasmés par la campagne « hors partis », cette logique du « small is beautiful » qui a ouvert des espaces aux initiatives libres. Ils vont voter pour le « neuf » qui a été à l’écart des partis classiques. Enfin, la France du rural rejette le Président parisien, ne fait pas confiance à la gauche et se range donc derrière Dominique de Villepin, là aussi stabilisant une situation apparue dès 2009.

A 13 heures 15, Dominique de Villepin visite un établissement régional d’enseignement adapté. Il débute son discours par une précision immédiate « je vous demande de ne pas vous laisser distraire par des chiffres qui circulent maintenant dans les pronostics du premier tour. Nous sommes ici tous rassemblés pour célébrer la plus belle des valeurs : la formation. Les valeurs les plus importantes n’ont pas de prix. Elles vivent à l’usage, pas l’usage des mots mais à l’usage des faits, donc des réalités. Si je suis ici aujourd’hui avec vous c’est pour vous témoigner ma priorité en faveur de la place de l’individu dans la société de demain.

En faveur de la place de chaque individu dans une société qui doit être plus humaine et plus accueillante.

En faveur de la place des individus les plus fragiles parce qu’il y a aujourd’hui trop de tristesse dans tant de regards. Des regards que nous voyons perdre confiance mais aussi, voire surtout, tant de regards que nous ne voyons pas ou plus parce qu’ils ont franchi la frontière de la solitude et du repli sur soi.

Derrière ces regards, il n’y a pas des dossiers ou des chiffres, il y a des tragédies humaines. C’est pour lutter contre ces tragédies humaines que je me suis engagé dans cette présidentielle … ».

Dominique de Villepin énumère les actions proposées, concrètes, liées au quotidien.

Il est écouté avec attention, affection. Puis Dominique de Villepin conclut « pendant de nombreuses années, il m’était parfois reproché de parler de la France et pas assez des Français. Ce dialogue ouvert depuis plusieurs mois déjà a permis de dissiper ce malentendu. L’avenir de la France est indissociable de celui des Français. Il n’y a pas de nostalgie à entretenir ou d’illusion à créer.

Il suffit de respecter l’esprit des Français. Nous sommes la terre des Droits de l’Homme. Si face aux pouvoirs d’avant-hier, l’individu devait s’affirmer comme citoyen, il doit aujourd’hui s’affirmer comme être humain face à des pouvoirs qui veulent le faire évoluer comme une marchandise.

Ensemble, nous allons reconquérir l’identité qui est la nôtre. Ce travail mérite un véritable plan d’urgence. Si les tendances actuelles se confirment, il n’est plus à exclure que cet avenir à inventer, nous ayons à le construire ensemble … ».

A moins de 90 jours du 1er tour, la présidentielle était manifestement entrée dans une dynamique nouvelle. Un nouveau Président était sur le point de naître …

(Ce dernier trimestre de campagne donnera peut-être lieu au feuilleton de l’été 2010 ?)

Auteur: Denis Bonzy du blog Exprimeo

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