Qu’il s’agisse de l’emploi, du pouvoir d’achat, de l’éducation, de la santé ou de la sécurité, chacun a le sentiment que les inégalités, aggravées par la crise, se creusent de plus en plus.
Avec 5 millions de Français vivant en dessous du seuil de pauvreté (moins de 800 euros par mois) et 15 millions qui ne parviennent plus à boucler leur fin de mois, la peur du déclassement et de la précarité font perdre confiance en l’avenir.
Nous proposons de refonder notre modèle économique et social pour retrouver un juste équilibre entre les citoyens, les entreprises, les territoires.
Mener la bataille de l’emploi (2 millions d’emplois perdus en 30 ans dans l’industrie, 500 000 depuis 2008, chômage à 9,2%)
Par le soutien à la croissance des PME (2/3 des emplois) qui sont actuellement plus imposées que les grandes entreprises. La loi encouragera leur regroupement et des partenariats de développement seront mis en place avec les grandes entreprises pour les parrainer et les accompagner.
Leur financement sera facilité par une mobilisation de 10% des flux nouveaux d’encours d’assurance vie, soit 10 milliards d’euros par an. Elles bénéficieront d’une concentration du Crédit Impôt Recherche qui profite surtout aujourd’hui aux grandes entreprises.
Par la création d’une part modulable de l’Impôt sur les Sociétés qui permettra de récompenser les efforts faits par les entreprises pour l’emploi des jeunes et des seniors, la parité hommes–femmes, les négociations salariales.
Par la suppression temporaire du dispositif d’exonération des heures supplémentaires jusqu’au retour du chômage sous les 7,5% (situation d’avant la crise) pour permettre de financer une partie du salaire de toute personne embauchée en CDI.
Par la création d’un service public des parcours professionnels, permettant un véritable suivi professionnel et une sécurisation des parcours, en développant et unifiant les missions de la formation professionnelle.
Par une fiscalité innovante, la TVA 3E (Emploi, Environnement, Exportations) qui, en faisant baisser le coût du travail de 3 points, permettra de freiner les délocalisations et de créer 200 à 300 000 emplois nouveaux à court et moyen terme. Cette TVA sociale au niveau moyen de 22 points sera juste car elle ne pèsera pas sur le taux des produits courants qui restera fixé à 5,5%.
Redonner du pouvoir d’achat aux classes moyennes et populaires
Par le versement d’une part dégressive du revenu citoyen pour les
personnes qui touchent moins de 1500 euros nets par mois, c’est-à-dire 20 millions de Français : par exemple, un salarié au SMIC (1073 euros) percevra 130 euros de revenu citoyen, soit un coup de pouce de 12% ; un retraité qui gagne 1000 euros recevra 150 euros de revenu citoyen ; un enseignant débutant qui gagne 1400 euros, percevra 25
euros de revenu citoyen.
Par la TVA 3E qui fera baisser d’un point les charges sociales salariales. Ainsi tous les salariés bénéficieront d’une augmentation de 1% du salaire net. Pour un salarié au SMIC, ce sera une augmentation immédiate du salaire net de 10 euros par mois sur la feuille de paye.
S’attaquer aux inégalités territoriales/
Entre les villes et les territoires ruraux, un nouvel équilibre devra être trouvé pour garantir l’égalité entre citoyens.
La vitalité de nos territoires ruraux pourra être garantie par la mise à disposition dans chaque commune de locaux permettant à des intervenants, dans le cadre du service citoyen, d’accompagner les personnes âgées, d’offrir des services de transports ponctuels, de donner une aide juridique et administrative, de faire du soutien scolaire. De même, les transports collectifs individualisés, comme les taxis collectifs, devront être développés.
L’égalité républicaine doit aussi être garantie dans les quartiers difficiles.
La création d’une nouvelle collectivité territoriale, la métropole, regroupant tous les territoires d’un même espace urbain pour les 15 ou 20 plus grandes agglomérations françaises, permettra de définir une politique de la ville à la fois complète et proche des besoins.
Au sein de ces métropoles, les habitants des quartiers auront une représentation spécifique fondée sur des conseils de quartier élus au suffrage universel et compétents pour conclure avec les élus locaux des projets territoriaux.
Dans ces quartiers, des Maisons des Services Publics seront créées pour faciliter l’accès aux services publics.
Pour s’attaquer au problème majeur qui est l’emploi, une Agence Nationale de Développement Economique sera créée à côté de l’ANRU et de l’ACSEC, pour fédérer les initiatives privées, publiques, associatives, visant à revitaliser économiquement ces quartiers.
L’égalité des territoires passe enfin par la prise en compte des difficultés particulières de nos collectivités d’Outre-mer.
Leur développement économique et social nécessite que soient compensés de façon permanente leurs handicaps structurels qui sont l’insularité, les problèmes de transport, les aléas climatiques, les coûts salariaux très faibles dans les États voisins.
Il faudra donc rétablir et améliorer les dispositifs qui ont fait leur preuve pour relancer l’investissement et l’emploi productif (défiscalisation et exonérations de charges sociales sur les entreprises, en particulier pour le logement, les énergies renouvelables et le tourisme).
Source: République Solidaire
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