Villepin : "Je souhaite que Nicolas Sarkozy ne soit pas candidat" en 2012

Rappel : En 2010

Dominique de Villepin a dit souhaiter, lundi soir 8 novembre, "que Nicolas Sarkozyne soit pas candidat" à la présidentielle de 2012, qualifiant à nouveau le président de "problème" pour la France. "Je ne crois pas que ses idées puissent l'emporter en 2012", a ajouté l'ancien premier ministre de Jacques Chirac (2005-2007) qui, sans déclarer officiellement sa candidature, a dit qu'"il ferait en sorte qu'il y ait une candidature alternative".

"Je le redis, Nicolas Sarkozy n'est pas mon problème. C'est un des problèmes de la France", a insisté Dominique de Villepin, invité sur le plateau du "Grand Journal" de Canal+, ajoutant que "sa politique d'injustice, de confusion, d'alignement, n'est pas dans l'intéret de notre pays".

"L'INTERPRÈTE D'UNE MAJORITÉ DE FRANÇAIS"

Dominique de Villepin avait déjà provoqué un tollé à l'UMP après une première salve tirée dimanche contre l'actuel chef de l'Etat : "Je dis que Nicolas Sarkozy est aujourd'hui un des problèmes de la France (…) et qu'il est temps que la parenthèse politique que nous vivons depuis 2007 soit refermée." "Il a créé son parti en juin et il en est où ? Il continue à s'isoler", lui avait répondu indirectement Nicolas Sarkozy, lors d'une réunion lundi matin des ténors de l'UMP.

"Pourquoi pensez-vous que la réaction dans le microcosme politique et dans l'entourage du président de la République serait si violente s'il n'y avait pas là quelque chose qu'ils savent et qui les inquiète", a fait valoir lundi soir sur Canal + Dominique de Villepin, avant de paraphraser les paroles d'une chanson de Guy Béart : "Celui qui dit la vérité sera exécuté."

L'ancien premier ministre s'est ainsi présenté comme "l'interprète" de ce "que pensent une majorité de Français". "Je vais tous les jours à la rencontre des Français et je suis dans ce que j'ai dit dimanche, hier, l'interprète (…) de ce que pensent une majorité de Français", a-t-il expliqué.

Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin se vouent depuis longtemps une haine mutuelle, dont le point d'orgue a été l'affaire Clearstream, une manipulation de listings imputant faussement à des personnalités, dont l'actuel président, des comptes occultes à l'étranger. Dominique de Villepin doit comparaître en appel en mai 2011 dans cette affaire, après sa relaxe en première instance du délit de "complicité de dénonciation calomnieuse".