Dominique de Villepin avant une réunion avec les responsables de Fédérations de son parti République Solidaire, le 1er mai 2011 à Paris
PARIS, 1 mai 2011 (AFP) - L'ex-Premier ministre Dominique de Villepin s'est déclaré "serein" dimanche à la veille de l'ouverture de son procès en appel dans l'affaire Clearstream, tout en continuant de s'interroger sur les raisons de cet appel après sa relaxe en première instance.
"Je ne crains rien et on ne craint rien quand on est innocent", a déclaré le fondateur de République solidaire, avant une réunion à huis clos des cadres de son mouvement dans un hôtel de la place de la République à Paris, point de départ en début d'après-midi de la manifestation du 1er mai.
"Je me rendrai à ce procès comme je me suis rendu au premier, j'ai été blanchi la première fois, et je suis parfaitement serein cette fois-ci. Ce procès, je l'ai toujours dit, n'a aucun caractère politique et j'espère qu'une nouvelle fois, ce sera reconnu", a-t-il souligné.
"Je continue de m'interroger sur les raisons de cet appel", a ajouté l'ancien ministre des Affaires étrangères.
"C'est une décision prise par le parquet, chacun sait les liens qui existent entre le parquet et le pouvoir politique, et c'est pour cela que parmi les mesures que je propose, il y a la volonté de rompre définitivement ce lien entre le parquet et le pouvoir politique, et de rendre sa pleine indépendance à la justice. Cela me paraît être une nécessité", a souligné le président de République solidaire.
Dans un entretien accordé à BFMTV, M. de Villepin a dit voir ce procès comme "une nouvelle épreuve". "Cette épreuve, non seulement ne me détourne pas de ce qui constitue mon objectif principal, servir les Français, mais au contraire m'en rapproche".
"La justice, ça ne se divise pas. On ne peut pas jouer avec les faits, on ne peut pas s'amuser avec la réalité des choses. J'ai agi comme ministre des Affaires étrangères, comme ministre de l'Intérieur. On peut trouver de nouveaux écrans de fumée, on peut trouver une nouvelle version, de nouveaux mensonges, mais la réalité, elle, ne change pas et cette réalité, je sais qu'elle est plus forte que tout", a-t-il poursuivi.
Dominique de Villepin comparaît à partir de lundi et jusqu'au 26 mai devant la cour d'appel de Paris, à la suite de l'appel formé par le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, au lendemain de sa relaxe en janvier 2010 dans l'affaire Clearstream.
Le président Nicolas Sarkozy, partie civile dans cette affaire et convaincu que Dominique de Villepin avait tenté de lui barrer la route vers l'Elysée par cette machination, avait renoncé à faire appel.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire