Lundi 23 heures 05: Dominique de Villepin sur France 3
Dominique de Villepin termine sa journée chez Frédéric Taddéï sur France 3.
Lundi 23 heures: Clearstream en appel: Lahoud à l'offensive contre Gergorin et Villepin
Bien décidé à ne pas être le seul à porter le chapeau de l'affaire Clearstream, Imad Lahoud a passé la journée à charger ses deux co-prévenus, lundi, lors de la première journée d'un procès crucial pour l'avenir politique de Dominique de Villepin.
"Dominique de Villepin a voulu éliminer Nicolas Sarkozy. Il a peur. Il ment. Que va-t-il devenir s'il est condamné?", a déclaré l'agrégé de mathématiques en sortant du prétoire.
L'issue de ce procès en appel, prévu sur quatre semaines jusqu'au 26 mai, est déterminante pour le président du mouvement République solidaire, qui avait été relaxé en première instance et ambitionne de briguer la présidence de la République, face à son rival Nicolas Sarkozy. L'arrêt devrait être mis en délibéré à plusieurs mois.
Après de multiples revirements dans ce dossier, le mathématicien Imad Lahoud, qui fut le plus lourdement sanctionné en première instance, avec une peine de 18 mois de prison ferme et 40.000 euros d'amende, a de nouveau accusé: "J'ai nié l'évidence tant en garde à vue qu'à l'instruction. C'était un choix.
Mais on était complètement pris en main avant et pendant l'instruction par Dominique de Villepin et il était extrêmement difficile de changer de version".
Mais on était complètement pris en main avant et pendant l'instruction par Dominique de Villepin et il était extrêmement difficile de changer de version".
Avant même l'ouverture du procès, le quadragénaire avait annoncé sur Europe 1 que sa femme avait envoyé une lettre à la cour d'appel de Paris contredisant Dominique de Villepin. Un courrier que la présidente, Christiane Beauquis, a indiqué ne pas avoir reçu.
"Aujourd'hui, Jean-Louis Gergorin diminue son rôle" mais "c'était mon patron, c'était le numéro deux d'EADS!", a bataillé l'agrégé de mathématiques, qui reconnaît avoir ajouté certains noms de personnalités, dont celui de Nicolas Sarkozy, sur les listings Clearstream, afin de faire croire qu'elles détenaient des comptes occultes à l'étranger.
"J'étais son obligé", a-t-il dit, mais "c'est lui qui a eu l'idée de faire des faux pour compromettre les gens qui étaient sur les listings!" Cuisiné par la présidente, le Franco-libanais a toutefois été mis plusieurs fois en difficultés, victime de ses versions à géométrie variable.
Jean-Louis Gergorin, qui a été condamné en première instance à 15 mois de prison ferme et 40.000 euros d'amende, a redit avoir "agi en totale bonne foi" et s'être laissé mené en bateau par son protégé. "J'ai été conquis par son intelligence, par son côté sympathique. J'ai eu le sentiment que c'était quelqu'un d'honnête". "J'ai manqué de jugement, mais pour moi, c'était quelqu'un de crédible."
Concernant Dominique de Villepin, le parquet général a justifié son appel: "Il n'était pas anormal, il était même souhaitable, pour ne pas dire nécessaire, que les faits reprochés à Dominique de Villepin soient soumis à un nouvel examen", a argué l'avocat général Jean-Louis Perol.
A son arrivée au Palais de Justice, l'ex-Premier ministre avait choisi de ne pas commenter son affaire, réservant ses pensées aux "milliers d'hommes et de femmes tombés sous les coups du fanatisme et de la haine d'Oussama Ben Laden".
"Je ne crains rien et on ne craint rien quand on est innocent", avait-il lâché la veille.
L'affaire avait éclaté au grand jour en 2004, mais ce n'est qu'en janvier 2006, alors que l'instruction piétinait, que son ennemi juré, Nicolas Sarkozy, s'était constitué partie civile, promettant de pendre les coupables à "un croc de boucher".
Convaincus que Dominique de Villepin était l'instigateur du complot, deux juges d'instruction l'avaient renvoyé en correctionnelle fin 2008, notamment pour "complicité de dénonciation calomnieuse".
Alors que le parquet avait requis contre lui 18 mois de prison avec sursis et 45.000 euros d'amende, le tribunal correctionnel de Paris l'a relaxé le 28 janvier 2010. Une décision dont n'a pas fait appel Nicolas Sarkozy, grand absent de ce second procès.
Source: Nouvel Observateur
Lundi 20 heures 30: Procès Clearstream en appel : Lahoud charge Gergorin
Au premier jour d'audience, Imad Lahoud, le mathématicien condamné en première instance, n'a cessé de pointer le rôle de l'ex vice-président d'EADS dans le scandale politico-financier.
C'est un Imad Lahoud affable, mais des plus déterminés qui a comparu ce lundi 2 mai au premier jour du procès en appel de l'affaire Clearstream.
Le mathématicien de 43 ans, condamné en première instance notamment pour faux et complicité de dénonciation calomnieuse, avait écopé d'une peine de trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, et de 40.000 euros d'amende. Il est soupçonné d'être le falsificateur des listings bancaires sur lesquels figurait entre autres le nom de Nicolas Sarkozy.
Aujourd'hui enseignant, agrégé de mathématiques, Imad Lahoud assure à la présidente du tribunal avoir "changé de vie". Et entend "voir rétablie la vérité des rôles" dans le scandale politico-financier.
"Jean-Louis Gergorin m'a demandé de fabriquer des faux", accuse Imad Lahoud.
"Gergorin m'a toujours demandé de nier"
L'ancien vice-président d'EADS a été condamné en première instance à 3 ans de prison, dont 21 mois avec sursis et à 40.000 euros d'amende, notamment pour dénonciation calomnieuse et usage de faux.
Jean-Louis Gergorin a reconnu être le corbeau qui a envoyé les faux listings au juge Van Ruymbeke, mais accuse Imad Lahoud d'avoir falsifié les documents. A l'audience, il dit avoir était séduit par le mathématicien, qu'il décrit comme un homme "sympathique et intelligent".
L'entente cordiale des débuts n'est pas démentie par Imad Lahoud. "Je sortais de détention provisoire, Gergorin m'a tendu la main", dit celui dont les ennuis judiciaires ne datent pas de l'affaire Clearstream.
Grâce à Jean-Louis Gergorin, Imad Lahoud obtient un poste de consultant chez EADS. Une embauche entourée d'opacité, comme le pointe la présidente du tribunal.
Quand éclate le scandale en 2004, les rapports entre les deux hommes se tendent . "Gergorin m'a demandé de toujours nier, j'ai nié l'évidence", affirme Imad Lahoud. "Après, il était difficile de changer de version".
"C'est parti en vrille"
L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, relaxé en première instance après avoir été mis en examen notamment pour complicité de dénonciation calomnieuse, en prend également pour son grade.
"Avec Gergorin, on était pris en main par Villepin pendant l'instruction", lâche Imad Lahoud. Celui-ci dit soutient avoir été forcé de mentir pour protéger à la fois Jean-Louis Gergorin et Dominique de Villepin.
"C'est parti en vrille", résume Imad Lahoud, selon qui l'affaire est "une opération de renseignement qui a tourné à des fins partisanes, personnelles" .
Source: Journal du Dimanche
Lundi 20 heures 15: Clearstream : Lahoud passe à l'offensive
À l'ouverture du procès en appel, lundi matin, le mathématicien condamné en première instance, Imad Lahoud, a chargé ses deux coprévenus, Dominique de Villepin et Jean-Louis Gergorin.
Quand un procès commence cahin-caha, il n'existe pas trente-six façons de s'occuper. Rien de très original pour tuer le temps: les téléphones portables, même en mode silencieux, permettent aux avocats de rester connectés. Chacun pianote discrètement sur son écran, l'un d'eux envoie ses messages instantanés sur Twitter. Le monde se réveille avec la mort de Ben Laden et, soudain, les petits secrets du scandale Clearstream paraissent un peu fades… Dominique de Villepin ne s'y est pas trompé qui, avant d'entrer lundi dans le prétoire, choisit son registre favori, solennel: «Ce matin, je ne pense pas à moi mais aux milliers d'hommes et de femmes tombés sous les coups d'Oussama Ben Laden.» De l'autre côté des portes, facétieux, Me Francis Szpiner amuse ses confrères: «Ils ont assassiné Ben Laden pour qu'il ne révèle pas les liens entre Imad Lahoud et Jean-Louis Gergorin!»
Il faut attendre l'après-midi pour entrer dans le vif du sujet et se plonger en 2002-2003 lorsque Imad Lahoud rencontre Jean-Louis Gergorin. Le premier, financier multicartes, sort alors de détention provisoire pour des investissements douteux et demande à son frère, Marwan, très proche collaborateur de Gergorin à EADS, d'essayer de lui ouvrir les portes du groupe aéronautique.
La rencontre, «au restaurant de direction du 7e étage», se passe au mieux. «J'ai trouvé cet homme sympathique, intelligent. Il m'a dit qu'il avait géré les actifs de la famille Ben Laden et qu'il détenait des informations utiles aux services français », admet Jean-Louis Gergorin qui a tout intérêt à ne pas donner le sentiment qu'il fit confiance à un zozo.
La rencontre, «au restaurant de direction du 7e étage», se passe au mieux. «J'ai trouvé cet homme sympathique, intelligent. Il m'a dit qu'il avait géré les actifs de la famille Ben Laden et qu'il détenait des informations utiles aux services français », admet Jean-Louis Gergorin qui a tout intérêt à ne pas donner le sentiment qu'il fit confiance à un zozo.
Car, à peine Imad Lahoud salué, le responsable d'EADS va trouver le général Rondot, spécialiste du renseignement, pour lui parler de son nouveau brillant protégé. La machine infernale est lancée.
Quelques semaines passent et le général paraît déjà satisfait: «Le gars est intéressant. ll commence à nous rendre des services, mais on ne peut pas le payer. Vous pouvez lui trouver un petit quelque chose?», aurait demandé Philippe Rondot à son ami Gergorin. Lequel lui dégote un contrat de consultant à 7000 euros mensuels. Le nouvel espion à durée déterminée est même invité par ses nouveaux patrons de la DGSE au restaurant Tante Marguerite, adresse fort prisée près de l'Assemblée…
Mais, depuis, les choses se sont envenimées. C'est Imad Lahoud qui a déclenché les hostilités lundi, arrosant large autour de lui. La rumeur d'avant-procès veut que Gergorin et Villepin vont s'entendre sur son dos. Il dégaine donc, à sa manière, la voix douce et juvénile pour mieux avoir réponse à tout et tenter de justifier ses multiples versions: «Quand on veut protéger des coupables, on est obligé de mentir. Pendant toute l'instruction, j'ai tout nié parce qu'il fallait tout nier pour protéger Dominique de Villepin et Jean-Louis Gergorin.» Et, comme entraîné par sa pseudo-audace: «Jean-Louis Gergorin m'a demandé de fabriquer des faux.
Il savait depuis le début que c'était des faux listings. Il a conçu cette idée pour compromettre les personnes figurant sur ces listings. Il s'agit d'une opération de renseignement qui a été détournée à des fins partisanes par Jean-Louis Gergorin. C'est parti en vrille!» Vraie ou fausse, la salve est manifestement destinée à prendre l'avantage. Mais ne semble guère inquiéter ses adversaires, habitués aux bombes à fragmentation de l'apprenti-espion, qui va vite être bousculé par les avocats de Gergorin, Mes Iweins et Dalmasso.
La présidente, Christiane Beauquis, prise de court par cette charge qui arrive bien tôt, se tourne vers l'ancien responsable d'EADS. «Ceci est faux, je maintiens mes déclarations», assure celui qui entend bien démontrer avoir au contraire été berné par Lahoud et être étranger à cette manipulation. À quelques mètres, sur une chaise inconfortable qui l'oblige à changer de position souvent, Dominique de Villepin masque mal sa lassitude.
Source: Le Figaro
Lundi 20 heures: Clearstream: La charge de Lahoud
Le dossier Clearstream a été rouvert lundi à la cour d'appel de Paris. Lors de la première journée de ce procès, qui déterminera l'avenir politique de Dominique de Villepin, Imad Lahoud, qui fut le plus lourdement sanctionné en première instance, a chargé ses deux coprévenus, l'ancien Premier ministre et Jean-Louis Gergorin.
Les lignes de défense du premier procès Clearstream se sont reformées à l'identique lors de l'ouverture du dossier, lundi, à la cour d'appel de Paris. La parole a été donnée à Imad Lahoud. Sans rejeter son implication dans cette affaire, ce mathématicien de profession semble bien décidé à ne pas être le seul à porter le chapeau. Aussi a-t-il chargé ses deux coprévenus, Dominique de Villepin et Jean-Louis Gergorin.
Imad Lahoud, qui fut le plus lourdement sanctionné en première instance –18 mois de prison ferme et 40.000 euros d'amende–, a de nouveau accusé l'ex-Premier ministre: "J'ai nié l'évidence tant en garde à vue qu'à l'instruction. C'était un choix. Mais on était complètement pris en main avant et pendant l'instruction par Dominique de Villepin et il était extrêmement difficile de changer de version."
Une charge directe à l'encontre de l'ancien Premier ministre, qui joue son avenir politique dans ce second procès se déroulant jusqu'au 26 mai. Sur Europe 1, Imad Lahoud avait annoncé lundi que sa femme avait envoyé une missive accusant Dominique de Villepin à la cour d'appel de Paris. Un courrier que la présidente de la cour, Christiane Beauquis, a indiqué ne pas avoir reçu.
Une charge directe à l'encontre de l'ancien Premier ministre, qui joue son avenir politique dans ce second procès se déroulant jusqu'au 26 mai. Sur Europe 1, Imad Lahoud avait annoncé lundi que sa femme avait envoyé une missive accusant Dominique de Villepin à la cour d'appel de Paris. Un courrier que la présidente de la cour, Christiane Beauquis, a indiqué ne pas avoir reçu.
Mais ce contretemps n'a pas déstabilisé Imad Lahoud pour autant. Après avoir pointé du doigt l'action de l'ancien Premier ministre, il a enfoncé l'autre coprévenu: "Aujourd'hui, Jean-Louis Gergorin diminue son rôle" mais "c'était mon patron, c'était le numéro deux d'EADS!", a bataillé le mathématicien. "J'étais son obligé", a-t-il encore déclaré avant d'ajouter: "C'est lui qui a eu l'idée de faire des faux pour compromettre les gens qui étaient sur les listings!" Depuis le début de cette affaire, Imad Lahoud a reconnu avoir ajouté certains noms de personnalités -dont celui de Nicolas Sarkozy- sur les listings Clearstream, afin de faire croire qu'elles détenaient des comptes occultes à l'étranger. Mais il nie avoir pris seul cette décision. Ce que le tribunal avait déjà reconnu en première instance. Jean-Louis Gergorin avait été condamné à 15 mois de prison ferme et 40.000 euros d'amende.
Villepin reste discret
En fin de journée, Jean-Louis Gergorin s'est, à son tour, exprimé. L'ancien haut responsable d'EADS a redit avoir "agi en totale bonne foi" et s'être laissé mener en bateau par son protégé, Imad Lahoud donc. "J'ai été conquis par son intelligence, par son côté sympathique. J'ai eu le sentiment que c'était quelqu'un d'honnête", a-t-il déclaré avant de conclure: "J'ai manqué de jugement, mais pour moi, c'était quelqu'un de crédible."
Présent, Dominique de Villepin n'a pas encore été interrogé par la cour. Et, contrairement à l'entame du procès de première instance, l'ancien Premier ministre n'a pas fait de longs discours ni de déclarations fortes devant les médias. Le président du mouvement République solidaire a tout juste réagi à la mort d'Oussama Ben Laden, réservant ses pensées aux "milliers d'hommes et de femmes tombés sous les coups du fanatisme et de la haine" du chef d'Al-Qaïda. Les faits qui lui sont reprochés seront examinés dans les jours à venir.
Source: Journal du Dimanche
Lundi 19 heures: Le procès Clearstream s'ouvre dans un climat apaisé
Le procès en appel de l'affaire Clearstream s'est ouvert ce lundi sans déclaration tonitruante contrairement à la première instance. Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin ne voudraient plus en découdre. Vraiment?
On se souvient de son entrée lors du procès en première instance le 21 septembre dernier. Le buste en avant, sa famille à ses cotés, Dominique de Villepin avait pointé du doigt l'instrumentalisation politique du dossier et déclaré qu'il "était là par la volonté et l'acharnement d'un homme, Nicolas Sarkozy".
Aujourd'hui, l'ancien hôte de Matignon a laissé de côté son discours offensif aux accents lyriques pour rendre hommage aux victimes de Ben Laden. Un sérieux changement de registre, qui n'est certainement pas dû qu'à l'actualité.
Car, depuis quelques mois, les relations entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin semblent s'être apaisées. Surtout du côté de l'Elysée. Le Château a multiplié les mains tendues en direction de l'ancien Premier ministre. Deux rencontres ont été organisées en l'espace de quinze jours à l'Elysée. Une rumeur fugace a même envoyé Dominique de Villepin au Quai d'Orsay lors du dernier remaniement.
"L'Elysée a changé de stratégie"
Contacté par LEXPRESS.fr, le député villepiniste Jacques Le Guen confirme que "le climat s'est apaisé" et avance que "l'Elysée regrette manifestement la tournure prise par le premier procès". A cette époque, les deux hommes s'étaient affrontés à distance : Dominique de Villepin attaquant dès le premier jour du procès, Nicolas Sarkozy parlant de coupable à propos de l'ancien ministre.
Autre parlementaire qui a longtemps côtoyé le président de République Solidaire avant de prendre ses distances, Daniel Garrigue estime que "Villepin a compris qu'il devait s'affirmer par son programme et non par son opposition à Nicolas Sarkozy. Tandis que le Président de la République est lui aussi contraint à un changement de méthode pour rassembler sa famille politique ". Secrétaire générale de République Solidaire, Brigitte Girardin considère elle aussi que "la stratégie de Nicolas Sarkozy a changé".
Interrogé sur France Info ce matin, le député UMP de Seine-Saint Denis Eric Raoult se faisait le porte-parole de son parti en estimant que face à la menace du Front national, l'heure était à la paix des braves : "Il faut faire halte au feu et qu'on se retrouve tous ensemble."
Un procès dépolitisé ?
Cet apaisement s'illustre également dans la distance prise par Nicolas Sarkozy avec le procès. Le chef de l'Etat n'est plus partie civile.
Tout au long du premier procès, Dominique de Villepin s'était érigé en victime du pouvoir en dénonçant le fait que le chef de l'Etat puisse occuper cette position. Son avocat Olivier Metzner n'avait lui aussi pas cessé de marteler que cela allait à l'encontre de l'article 67 de la Constitution qui affirme que "le Président de la République ne peut, durant son mandat et devant aucune juridiction ou autorité administrative française, être requis de témoigner non plus que faire l'objet d'une action, d'un acte d'information, d'instruction ou de poursuite".
Et lors du verdict, Dominique de Villepin avait eu beau jeu de déclarer : "La justice et le droit ont triomphé de la politique". En appel, il va devoir changer de stratégie de défense.
Cela n'inquiète pas un des derniers villepinistes acharnés. Le député Jean-Pierre Grand a assisté à une réunion entre Dominique de Villepin et les 120 responsables départementaux de République Solidaire, organisée la veille de l'ouverture du procès. Verdict : "Il était très combattif et la réunion a duré une heure et demie de plus que prévue".
Source: Reuters
Lundi 18 heures: Clearstream : une lettre pour relancer l'affaire et gêner Villepin?
Le procès Clearstream n'en est plus à un rebondissement près. L'audience devant la cour d'appel de Paris a démarré aujourd'hui avec un nouvel élément versé à un dossier déjà bien épais. L'épouse d'Imad Lahoud, un des prévenu condamné en première instance pour la falsification des listings informatiques de Clearsrteam, a adressé une lettre à la cour, une lettre qui pourrait contredire Dominique de Villepin, jugé pour «complicité de dénonciation calomnieuse».
Lundi midi, Christiane Beauquis, qui préside la chambre 5-13 devant laquelle est examinée le dossier, n'avait pourtant pas eu connaissance de ce courrier, pas plus qu'elle n'avait reçu de demande d'audition de la part de Mme Lahoud.
«Mme Lahoud a envoyé cette lettre vendredi, je n'ai pas voulu l'évoquer devant la cour tant qu'elle ne l'avait pas reçue», a affirmé à l'AFP l'avocat d'Imad Lahoud, Me Olivier Pardo.
Cette lettre, dévoilée par Europe 1 et consultée par l'AFP, est rédigée par Anne-Gabrielle Heilbronner, l'épouse d'Imad Lahoud. Anne-Gabrielle Lahoud, qui à l'époque des faits était conseillère auprès du ministère des Affaires étrangères, écrit: «J'ai remis en mains propres le manuscrit d'Imad, manuscrit que Philippe Faure devait remettre à Dominique de Villepin, à la demande de ce dernier qui avait souhaité le relire avant sa publication». Elle poursuit: «J'ai redonné le manuscrit à Imad en lui indiquant les deux points sur lesquels Dominique de Villepin souhaitait des modifications». Elle ajoute se tenir à la disposition du tribunal.
Lahoud et ses mensonges
Dans un documentaire réalisé récemment par Daniel Leconte et diffusé sur Canal +, l'ancien secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Philippe Faure, un proche de Dominique de Villepin, niait avoir joué l'intermédiaire entre l'ancien Premier ministre et Imad Lahoud.
Le 24 juillet 2007, durant l'instruction, Anne-Gabrielle Heilbronner tenait pourtant un tout autre discours. «A ma connaissance, disait-elle aux policiers, Imad ne connaît pas Dominique de Villepin. Il connaît seulement Jean-Louis Gergorin». «Je ne m'explique pas les raisons de la transformation des faits relatés par Imad dans son livre», ajoutait-elle.
Alors que Dominique de Villepin a toujours nié connaître Imad Lahoud, ce dernier a réaffirmé le contraire lundi matin sur Europe 1. Par ailleurs, a-t-il ajouté, «quelques jours plus tard, il m’a redemandé d’ajouter un chapitre compromettant sur Nicolas Sarkozy. Cela prouve qu’à l’époque, Dominique de Villepin me connaissait. Il était en contact avec moi et surtout il avait un effet de levier considérable sur moi».
Dans cette affaire, Imad Lahoud a multiplié les versions, le jugement du tribunal correctionnel le qualifiant de «menteur invétéré». Son avocat avait d'ailleurs débuté sa plaidoirie en s'excusant pour le comportement de son client.
Source: Le Parisien
Lundi 17 heures: Lahoud charge Villepin et Gergorin
Le procès en appel de l'affaire Clearstream, une vaste affaire de dénonciation calomnieuse mettant en cause Dominique de Villepin, s'est ouvert lundi 2 mai à 9H15 devant la cour d'appel de Paris. A son arrivée à la cour d'appel de Paris, l'ancien Premier ministre n'a pas commenté le procès, déclarant seulement avoir une pensée pour les "milliers d'hommes et de femmes tombés sous les coups du fanatisme et de la haine d'Oussama Ben Laden". Il comparaît jusqu'au 26 mai, à la suite de l'appel formé par le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, au lendemain de sa relaxe en janvier 2010 dans l'affaire Clearstream, aux côtés de l'ancien responsable d'EADS Jean-Louis Gergorin et du mathématicien Imad Lahoud, condamnés respectivement à quinze et dix-huit mois de prison ferme, ainsi qu'à 40.000 euros d'amende.
Lahoud a changé de vie
Imad Lahoud a déclaré lundi qu'il attendait de ce procès qu'il puisse "rétablir la vérité". Sa condamnation prononcée en première instance "me paraît démesurée par rapport au rôle qui a été le mien dans cette affaire", a-t-il ajouté, tout en reconnaissant "une part de responsabilité" dans cette affaire.
Le quadragénaire reconnaît notamment avoir falsifié les listings émanant de la chambre de compensation luxembourgeoise et y avoir ajouté certains noms de personnalités, afin de faire croire qu'ils détenaient des comptes occultes à l'étranger. En revanche, il nie avoir été le grand instigateur de la dénonciation calomnieuse et rejette la faute sur Jean-Louis Gergorin et Dominique de Villepin.
"Il fallait tout nier pour couvrir Jean-Louis Gergorin et couvrir Dominique de Villepin", a-t-il répété. "Jean-Louis Gergorin me demande de le couvrir, de toujours nier, durant toute l'instruction, et c'est ce que j'ai fait." "J'ai nié l'évidence tant en garde à vue qu'à l'instruction. C'était un choix. Mais on était complètement pris en main avant et pendant l'instruction par Dominique de Villepin et il était extrêmement difficile de changer de version", a réaffirmé Imad Lahoud.
"Il fallait tout nier pour couvrir Jean-Louis Gergorin et couvrir Dominique de Villepin", a-t-il répété. "Jean-Louis Gergorin me demande de le couvrir, de toujours nier, durant toute l'instruction, et c'est ce que j'ai fait." "J'ai nié l'évidence tant en garde à vue qu'à l'instruction. C'était un choix. Mais on était complètement pris en main avant et pendant l'instruction par Dominique de Villepin et il était extrêmement difficile de changer de version", a réaffirmé Imad Lahoud.
"Je vous demande de bien vouloir tenir compte du parcours qui a été le mien depuis trois ans", a conclu le prévenu qui a passé son agrégation de mathématiques en 2008 et est aujourd'hui professeur de maths au Lycée Condorcet. "J'ai complètement changé de vie et je souhaite que vous teniez compte de ça".
"Je fais appel parce que j'ai agi en totale bonne foi vis-à-vis du général Philippe Rondot et du juge Renaud van Ruymbeke", a martelé de son côté Jean-Louis Gergorin, considéré comme le véritable "cerveau" du complot.
"Les listings sont faux", a reconnu l'ancien haut responsable d'EADS devenu consultant en stratégie industrielle, mais "lors de ma relation avec le général Rondot, je croyais que ces listings étaient crédibles, voire authentiques, il en était de même avec le juge van Ruymbeke".
Une lettre remise lundi matin ?
A la reprise de séance en début d'après midi, Me Metzner a demandé à la présidente de la Cour si elle avait reçu une lettre de l'épouse d'Imad Lahoud" Répondant par la négative, l'avocat de Dominique de Villepin s'est étonné alors que le journal Le Monde produise cette lettre. Imad Lahoud a précisé que le courrier de sa femme a été envoyée vendredi dernier, "en recommandé".
Cette lettre, rédigée par Anne-Gabrielle Heilbronner, l'épouse d'Imad Lahoud, devait être remise lundi à la cour d'appel de Paris. Dans ce document dévoilée par Europe 1 et consultée par l'AFP, elle indique: "j'ai remis en mains propres le manuscrit d'Imad, manuscrit que Philippe Faure devait remettre à Dominique de Villepin, à la demande de ce dernier qui avait souhaité le relire avant sa publication". Elle poursuit: "J'ai redonné le manuscrit à Imad en lui indiquant les deux points sur lesquesl Dominique de Villepin souhaitait des modifications".
Elle ajoute se tenir à la disposition du tribunal. Dominique de Villepin a toujours nié connaître Imad Lahoud. Dans un documentaire réalisé récemment par Daniel Leconte et diffusé sur Canal +, l'ancien secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Philippe Faure, un proche de Dominique de Villepin, niait avoir fait l'intermédiaire entre l'ancien Premier ministre et Imad Lahoud.
Interrogé sur Europe 1, Imad Lahoud a affirmé lui: "Dominique de Villepin m'a demandé à l'époque où j'écrivais mon livre de relire mon manuscrit et par la suite m'a demandé des modifications. Il m'a demandé de supprimer deux chapitres, deux grands passages très gênants" pour lui.
Par ailleurs, a-t-il ajouté, "quelques jours plus tard, il m'a redemandé d'ajouter un chapitre compromettant sur Nicolas Sarkozy. Cela prouve qu'à l'époque, Dominique de Villepin me connaissait. Il était en contact avec moi et surtout il avait un effet de levier considérable sur moi".
Source: Challenges
Lundi 16 heures: Procès Clearstream : les rôles se dessinent, on cherche une lettre
Le procès en appel de l'affaire Clearstream s'est ouvert lundi matin. Les stratégies et les attitudes à l'audience commencent à se dessiner alors que la cour d'entrer dans le vif du sujet mais avec prudence
14 heures, chacun retrouve sa place. Après une matinée fastidieuse, où pendant deux longues heures la présidente a lu le rapport récapitulatif des faits, l'audience a repris au procès Clearstream. Dans ce dossier Dominique de Villepin est rejugé pour « complicité de dénonciation calomnieuse ». Il est suspecté d'avoir participé à une manipulation menée en 2004 avec de faux fichiers de la chambre de compensation Clearstream visant notamment à nuire à Nicolas Sarkozy. L'ex-Premier ministre a été relaxé en première instance mais le parquet a fait appel.
En ce début d'après-midi, les stratégies et les attitudes à l'audience commencent à se dessiner alors que la cour tente d'entrer dans le vif du sujet mais avec prudence. «Quand avez-vous rencontrer Imad Lahoud », demande la présidente Christiane Beauquis, à Jean-Louis Gergorin.
L'ex-responsable d'EADS a une mémoire d'ordinateur et enchaîne les faits et les dates précises. « J'ai rencontré Imad Lahoud, le mardi 8 octobre 2002 », commence Jean-Louis Gergorin qui a compris les leçons de l'audience de première instance : moins volubile, moins « professeur nimbus », l'ancien responsable d'EADS cherche à démontrer sa bonne foi et son sérieux. En premier instance il a été condamné à 15 mois de prison ferme et 40.000 euros d'amende.
L'ex-responsable d'EADS a une mémoire d'ordinateur et enchaîne les faits et les dates précises. « J'ai rencontré Imad Lahoud, le mardi 8 octobre 2002 », commence Jean-Louis Gergorin qui a compris les leçons de l'audience de première instance : moins volubile, moins « professeur nimbus », l'ancien responsable d'EADS cherche à démontrer sa bonne foi et son sérieux. En premier instance il a été condamné à 15 mois de prison ferme et 40.000 euros d'amende.
Un nouvel examen «souhaitable, nécessaire»
De son côté l'ancien mathématicien Imad Lahoud se moule dans le rôle de l'humble professeur de mathématique payé 2.000 euros par mois. Jugeant sa peine «démesurée», Imad Lahoud a demandé à la cour de «rétablir la vérité» et de « tenir compte de son parcours depuis trois ans ». Il reconnaît cependant « une part de responsabilité ».
Prévenu également, Dominique de Villepin n'a pas été sollicité par la présidente Christiane Beauquis, car ce n'est pas lui, relaxé en première instance, qui a fait appel, mais le parquet. «Il n'était pas anormal, il était même souhaitable, pour ne pas dire nécessaire, que les faits reprochés à Dominique de Villepin soient soumis à un nouvel examen», a argué l'avocat général Jean-Louis Perol. Ajoutant que le parquet général « soutiendra la thèse du parquet de Paris, sous réserve du déroulement des débats car cette affaire est riche en rebondissements ».
Comme pour lui donner raison, à la reprise des audiences, Olivier Metzner brandit « Le Monde » et demande des explications sur une lettre que s'est procuré le quotidien. Juste avant l'ouverture du procès, Imad Lahoud a annonçé sur Europe 1 que son épouse avait écrit à la cour d'appel. Dans cette lettre, l'énarque, qui jusqu'à présent était restée en retrait, affirme que Dominique de Villepin connaît son mari, contrairement à ce qu'il dit. Pourtant, lundi midi, la cour n'avait toujours pas reçu ce courrier.
Source: Les Echos, Valérie de Senneville
Lundi 14 heures: Clearstream: Villepin joue à nouveau son avenir politique devant la justice
L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, qui fourbit ses armes pour la présidentielle face à son rival Nicolas Sarkozy, est rejugé en appel lundi et pour quatre semaines après sa relaxe dans l'affaire Clearstream, dans un procès à l'enjeu politique déterminant.
A son arrivée à la cour d'appel de Paris, M. de Villepin n'a pas commenté le procès, déclarant seulement avoir une pensée pour les "milliers d'hommes et de femmes tombés sous les coups du fanatisme et de la haine d'Oussama Ben Laden".
"Je ne crains rien et on ne craint rien quand on est innocent", avait déclaré la veille le président de République solidaire, se disant "parfaitement serein cette fois-ci".
Jusqu'au 26 mai, Dominique de Villepin va être rejugé pour "complicité de dénonciation calomnieuse" aux côtés de l'ancien responsable d'EADS Jean-Louis Gergorin et du mathématicien Imad Lahoud, condamnés respectivement à quinze et dix-huit mois de prison ferme, ainsi qu'à 40.000 euros d'amende.
Jugeant sa peine "démesurée", Imad Lahoud a demandé à la cour de "rétablir la vérité", tout en reconnaissant qu'il avait une part de responsabilité dans cette affaire. Jean-Louis Gergorin de son côté a répété qu'il avait "agi en totale bonne foi", sans savoir que les listings étaient falsifiés.
Prévenu également, Dominique de Villepin n'a pas été sollicité par la présidente Christiane Beauquis, car ce n'est pas lui, relaxé en première instance, qui a fait appel, mais le parquet.
"Il n'était pas anormal, il était même souhaitable, pour ne pas dire nécessaire, que les faits reprochés à Dominique de Villepin soient soumis à un nouvel examen", a argué l'avocat général Jean-Louis Perol.
Après avoir décliné leur identité et le montant de leurs revenus mensuels, de respectivement 20.000, 11.000 et 2.000 euros, les trois prévenus se sont rassis, pour écouter sagement le rapport de la présidente Beauquis, durant deux longues heures.
On reproche aux trois prévenus d'avoir falsifié des listings bancaires émanant de la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream, afin de faire croire que plusieurs personnalités, dont Nicolas Sarkozy, détenaient des comptes occultes à l'étranger.
L'affaire avait éclaté au grand jour à l'été 2004, mais ce n'est qu'en janvier 2006, alors que l'instruction piétinait, que Nicolas Sarkozy s'était constitué partie civile, promettant de pendre les coupables à "un croc de boucher".
Convaincus que Dominique de Villepin était l'instigateur du complot, les juges Henri Pons et Jean-Marie d'Huy l'avaient renvoyé en correctionnelle fin 2008.
A l'issue d'un mois de procès, où le parquet avait requis contre lui 18 mois de prison avec sursis et 45.000 euros d'amende, le tribunal correctionnel de Paris l'a relaxé le 28 janvier 2010.
Une quinzaine de parties civiles ont également contesté la décision de première instance. Le plus grand absent lundi était le président de la République qui a renoncé à poursuivre son rival en appel.
En habitué des rebondissements de dernière minute, Imad Lahoud a, juste avant l'ouverture du procès, sorti une nouvelle carte de sa manche, annonçant sur Europe 1 que son épouse avait écrit à la cour d'appel. Dans cette lettre, l'énarque, qui jusqu'à présent était restée en retrait, affirme que Dominique de Villepin connaît son mari, contrairement à ce qu'il dit.
Pourtant, lundi midi, Mme Beauquis n'avait toujours pas reçu ce courrier.
Le procès devait reprendre à 14H00.
Source: Agence France Presse
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