Troisième axe, l’équilibre des territoires
L’équilibre de nos territoires est une condition essentielle pour donner à tous les Français les garanties de l’égalité dans ce temps de changement. Il suppose un nouvel ancrage régional des politiques publiques.

La mondialisation impose des contraintes fortes sur la cohésion de nos territoires, sur l’égalité entre les citoyens. Il y a là une exigence de volontarisme mais aussi sur la conception même de ces territoires.

Et nous ne pourrons offrir un espoir qu’en changeant radicalement les modes de vie.
  • Dans le cadre du Plan Vert, chaque ville française sera amenée à se doter d’un quartier écologique, dont le projet sera financé dans le cadre de partenariats public-privé, et à engager une transformation de ses centres-villes vers le passage des transports individuels à des formes nouvelles de transports collectifs, notamment la location ponctuelle de véhicules électriques.
  • Des réseaux de transport mieux développés et des programmes spécifiques, pour encourager les populations dans les zones rurales dépendant de la ville, doivent faire respirer la ville, en ouvrant la possibilité de créer pour les très grandes agglomérations des dispositifs de péages urbains, assorties de conditions d’équité strictes.
  • Tous les Plans Locaux d’Urbanisme et d’occupation des sols, en s’appuyant sur les ressources techniques des intercommunalités, devront prendre en compte des critères environnementaux, notamment en termes de constructions de bâtiments basse consommation et de schémas locaux de transports. L’habitat durable sera au cœur des projets, en mettant en œuvre pour les communes une mutualisation des moyens, une formation des élus et des échanges de bonnes pratiques. Par ailleurs les équilibres naturels devront être préservés dans le cadre des Zones Natura 2000.
Il faut une garantie d’égalité républicaine pour nos banlieues, car ces quartiers populaires sont devenus les symptômes d’un mal français qui est la ségrégation et l’accroissement des inégalités.
  • La métropole doit devenir le niveau d’une politique de la ville à la fois complète et proche des besoins. Le désenclavement, la mixité sociale, les déplacements travail-domicile sont des enjeux à traiter au niveau des nouvelles métropoles, qui sont gage de mise en commun des moyens et de vision d’ensemble pour les problématiques de ségrégation, de sécurité, de transport et d’activité économique.
  • Les habitants des quartiers doivent avoir la capacité de prendre en main leur destin. C’est pourquoi au sein de ces métropoles ils doivent recevoir une représentation spécifique fondée sur des conseils de quartier élus au suffrage universel. Ces conseils auront notamment compétence pour conclure avec les élus locaux des projets territoriaux.
  • Les quartiers sensibles doivent bénéficier d’une stratégie systématique d’accès aux services publics par deux moyens, d’une part la création de Maisons des Services Publics à direction unique et d’autre part à travers l’emploi de locaux mis à disposition au sein des grands ensembles pour assurer des missions de santé et de prévention, du soutien scolaire, du lien social, dans le cadre du service citoyen.
  • Le sujet majeur, c’est l’emploi. Il manque pour cela un outil, à côté de l’ANRU et de l’ACSEC. Les quartiers sensibles doivent également être revitalisés économiquement par une Agence Nationale de Développement Economique capable de fédérer l’ensemble des initiatives privées, publiques, associatives en la matière.
Il faut aussi une garantie de vitalité pour nos territoires ruraux.
  • C’est pourquoi dans le cadre du service citoyen, je souhaite que chaque commune mette à disposition un local pour accueillir quelques intervenants qui seront capables, selon les cas, d’accompagner les personnes âgées, d’offrir des services de transport ponctuels, de donner une aide juridique et administrative.
  • Il faut développer les transports collectifs individualisés – comme les taxis collectifs.
Les paysages sont au cœur de l’identité française.

Or aujourd’hui, l’enlaidissement des abords des villes est ressenti par tous comme une perte. La beauté et l’art de vivre sont aussi notre patrimoine.
  • Une Charte des paysages doit permettre la valorisation des identités, par une législation plus stricte en matière d’affichage publicitaire notamment.
  • La préservation des terres agricoles doit être renforcée notamment à la périphérie des villes, en faisant le choix d’une emprise urbaine moins dense au profit de la revitalisation de villages de proche périphérie grâce à un meilleur accès aux infrastructures.

  • République Solidaire