Les audiences reprennent ce jeudi à 13h30, avec les questions du parquet au général Rondot.
Jeudi 16 heures: Le général Rondot: cette affaire Clearstream «nous rend fous!»
«Cette affaire est folle et j’ai l’impression qu’elle nous rend fous!» a regretté jeudi le général Philippe Rondot, au deuxième jour de sa déposition devant la cour d’appel de Paris, qui rejuge l’affaire Clearstream.
«Je me demande aujourd’hui ce que je peux croire, au vu de ce que j’ai entendu», a encore dit l’officier, pressé de questions par les divers avocats du dossier.
Le général Rondot, qui a enquêté sur les listings Clearstream en 2003 et 2004 afin de déterminer si des personnalités, dont Nicolas Sarkozy, détenaient ou non des comptes occultes à l’étranger, a commencé à témoigner mercredi, contredisant à de nombreuses reprises la parole de Dominique de Villepin, soupçonné de «complicité de dénonciation calomnieuse».
Jeudi, le militaire a poursuivi son entreprise involontaire de démolition de Dominique de Villepin. Il a notamment reparlé des instructions présidentielles dont se serait recommandé l’ancien ministre des Affaires étrangères pour demander à Jean-Louis Gergorin de saisir un juge de l’affaire Clearstream.
Jean-Louis Gergorin lui en aurait fait part mai 2004, soit quelques semaines après avoir alerté le juge d’instruction Renaud van Ruymbeke des listings.
Dans une note du 26 mai 2004, le général Rondot rapporte les propos que lui aurait tenu Jean-Louis Gergorin. Dominique de Villepin se serait alors montré «jubilatoire» et «soucieux de ne pas apparaître dans le scénario».
«Je me souviens que Dominique de Villepin était plus que satisfait qu’un juge compétent aille se saisir de cette affaire», a déclaré jeudi l’ancien vice-président d’EADS.
Le général Rondot a témoigné que Jean-Louis Gergorin lui avait alors bien parlé d’une instruction de Dominique de Villepin.
Un point de nouveau contesté par le président de République solidaire. Concernant «la prétendue instruction» d’aller voir un juge, «je ne sais toujours pas de quoi on parle». Quant aux rencontres qu’il auraient eues avec Jean-Louis Gergorin après le 9 janvier 2004, elles n’ont tout simplement jamais eu lieu, selon lui.
Et puis, a-t-il souri,«il serait intéressant de savoir ce que cette affaire serait devenue si Jean-Louis Gergorin était allé voir un autre juge, M. Courroye par exemple…» Avant d’être procureur de la République de Nanterre, Philippe Courroye était juge d’instruction à Paris. C’est à cette époque qu’il s’est rapproché de Nicolas Sarkozy.
Source: AFP
«Cette affaire est folle et j’ai l’impression qu’elle nous rend fous!» a regretté jeudi le général Philippe Rondot, au deuxième jour de sa déposition devant la cour d’appel de Paris, qui rejuge l’affaire Clearstream.
«Je me demande aujourd’hui ce que je peux croire, au vu de ce que j’ai entendu», a encore dit l’officier, pressé de questions par les divers avocats du dossier.
Le général Rondot, qui a enquêté sur les listings Clearstream en 2003 et 2004 afin de déterminer si des personnalités, dont Nicolas Sarkozy, détenaient ou non des comptes occultes à l’étranger, a commencé à témoigner mercredi, contredisant à de nombreuses reprises la parole de Dominique de Villepin, soupçonné de «complicité de dénonciation calomnieuse».
Jeudi, le militaire a poursuivi son entreprise involontaire de démolition de Dominique de Villepin. Il a notamment reparlé des instructions présidentielles dont se serait recommandé l’ancien ministre des Affaires étrangères pour demander à Jean-Louis Gergorin de saisir un juge de l’affaire Clearstream.
Jean-Louis Gergorin lui en aurait fait part mai 2004, soit quelques semaines après avoir alerté le juge d’instruction Renaud van Ruymbeke des listings.
Dans une note du 26 mai 2004, le général Rondot rapporte les propos que lui aurait tenu Jean-Louis Gergorin. Dominique de Villepin se serait alors montré «jubilatoire» et «soucieux de ne pas apparaître dans le scénario».
«Je me souviens que Dominique de Villepin était plus que satisfait qu’un juge compétent aille se saisir de cette affaire», a déclaré jeudi l’ancien vice-président d’EADS.
Le général Rondot a témoigné que Jean-Louis Gergorin lui avait alors bien parlé d’une instruction de Dominique de Villepin.
Un point de nouveau contesté par le président de République solidaire. Concernant «la prétendue instruction» d’aller voir un juge, «je ne sais toujours pas de quoi on parle». Quant aux rencontres qu’il auraient eues avec Jean-Louis Gergorin après le 9 janvier 2004, elles n’ont tout simplement jamais eu lieu, selon lui.
Et puis, a-t-il souri,«il serait intéressant de savoir ce que cette affaire serait devenue si Jean-Louis Gergorin était allé voir un autre juge, M. Courroye par exemple…» Avant d’être procureur de la République de Nanterre, Philippe Courroye était juge d’instruction à Paris. C’est à cette époque qu’il s’est rapproché de Nicolas Sarkozy.
Source: AFP
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