"Il faut refondre la construction européenne", a déclaré Dominique de Villepin ce vendredi, en marge de sa participation aux Conférences d'Estoril au Portugal.
Pour l'ancien Premier Ministre français, l'Europe doit faire face à de nombreux défis, en particulier dans les domaines économiques et financiers, "à un moment où la croissance économique est très faible (2% dans la meilleure des hypothèses) par rapport à d'autres régions du monde, notamment les pays émergents qui ont des croissances de l'ordre de 8, 10, 12%.
L'Europe doit également faire face à des défis dans son rappport au monde, étant donné qu'elle "a des difficultés à faire entendre sa voix", a-t-il indiqué.
"Nous avons pu le constater avec ses divisions concernant le printemps arabe, la révolution tunisienne, la révolution égyptienne", a affirmé Dominique de Villepin, en rappelant que s'agissant de la crise libyenne, la France et l'Allemagne s'étaient opposées lors du vote à l'ONU de la résolution 1973 qui avait donné le "feu vert" à l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne sur le territoire libyen.
"L'Europe n'a pas, dans le monde, le poids qui devrait être le sien", a-t-il considéré, en donnant comme exemple la position européenne dans le conflit israélo-arabe ou en Afghanistan.
En Afghanistan, "l'Europe devrait être la première à tirer les leçons d'une présence militaire longue de 10 ans qui n'a pas permis de résoudre la crise", a affirmé Dominique de Villepin, se disant convaincu que s'agissant des questions internationales, l'Europe n'a pas été, face aux Etats-Unis, un interlocuteur capable "d'équilibrer le monde".
"L'Europe n'est pas à la hauteur de ses idéaux.
Nous le voyons dans le sentiment de peur qui assaille aujourd'hui les Européens, dans le populisme qui se manifeste dans des pays comme la Finlande, la Hongrie, l'Italie ou la France. Un populisme qui est basé sur la peur: peur de l'immigration, peur des autres, peur de l'Islam. Ceci n'est pas conforme à la vocation de l'Europe", a-t-il ajouté.
Dominique de Villepin a réaffirmé sa conviction que l'Europe doit défendre son modèle social et doit surtout "sortir de l'impuissance et de l'immobilisme" où elle se trouve.
Source: Sabado
"L'Europe n'a pas, dans le monde, le poids qui devrait être le sien", a-t-il considéré, en donnant comme exemple la position européenne dans le conflit israélo-arabe ou en Afghanistan.
En Afghanistan, "l'Europe devrait être la première à tirer les leçons d'une présence militaire longue de 10 ans qui n'a pas permis de résoudre la crise", a affirmé Dominique de Villepin, se disant convaincu que s'agissant des questions internationales, l'Europe n'a pas été, face aux Etats-Unis, un interlocuteur capable "d'équilibrer le monde".
"L'Europe n'est pas à la hauteur de ses idéaux.
Nous le voyons dans le sentiment de peur qui assaille aujourd'hui les Européens, dans le populisme qui se manifeste dans des pays comme la Finlande, la Hongrie, l'Italie ou la France. Un populisme qui est basé sur la peur: peur de l'immigration, peur des autres, peur de l'Islam. Ceci n'est pas conforme à la vocation de l'Europe", a-t-il ajouté.
Dominique de Villepin a réaffirmé sa conviction que l'Europe doit défendre son modèle social et doit surtout "sortir de l'impuissance et de l'immobilisme" où elle se trouve.
Source: Sabado
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