Discours de Villepin à l'ONU contre la guerre en Irak

Discours !! Digne d'un grand homme d'Etat !! J'écoute ces paroles, et je me sens fière d'etre Français !! Merci Monsieur Dominique De Villepin !!

Bienvenue sur ce blog de soutien à la candidature de Dominique de Villepin

Dominique de Villepin, 18 avril 2011 !!
Je ne veux pas participer à une aventure qui décevrait les Français. Ça implique d'être ambitieux, d'être capable de refonder notre vie politique, refonder notre vie économique et sociale (...). C'est aux citoyens de prendre le pouvoir, c'est au peuple français de prendre le pouvoir, et ça veut dire ne pas laisser les hommes politiques s'arranger entre eux.

jeudi 7 avril 2011

Dominique de Villepin à la presse suisse allemande: "Le monde a besoin de la France"

Interview de Dominique de Villepin à la presse allemande...

Première partie: le rôle de la France en Lybie.

Monsieur de Villepin, la France a donné l’impulsion à la communeauté internationale en Lybie. Était-ce juste ?

L’initiative était valable. Elle est juste aussi longtemps qu’elle se meut dans le cadre de la résolution de l’ONU. Le but avoué de « 1973 » est bien de protéger les civils. Cela doit rester absolu.

Mais maintenant, il apparaît que l’intervention sort largement du but fixé.

Précisément, c’est le problème. Plusieurs puissances tiennent pour déplacé d’envoyer d’une manière ou d’une autre des troupes au sol en Lybie. Ou alors elles jouent avec l’idée d’équiper les rebelles. Donc nous ne devons pas intervenir directement dans le conflit politique lybien.

Mais alors Kadhafi est vainqueur à la fin.

Dans tous les cas nous devons chercher par tous les moyens possibles politiques et diplomatiques à relayer l’action des militaires. Les premières démarches de l’ONU devaient servir à cela : les actions sur les affaires et les finances, le gel des biens du col. Kadhafi et des siens, et la procédure instruite de la cour internationale à La Haie. Ce sont tous des éléments d’une stratégie avec laquelle on peut placer le régime lybien sous pression diplomatique.

Kadhafi peut bien contourner cette pression, ce qu’il a prouvé durant des décennies.

Voyez-vous, ce que nous entreprenons aujourd’hui en Lybie doit aussi être possible plus tard dans d’autres pays. C’est pourquoi il est important que les règles soient respectées , que l’Occident ne mine pas lui-même sa propre légitimité. Alors il perd de même l’appui de ces institutions sur lesquelles il devrait compter : l’Union Africaine et la Ligue Arabe.

L'occident ne doit-il pas provoquer un changement des règles par son intervention – même en secret?

Non, les Etats sont souverains. Le peuple libyen doit pouvoir décider lui-même de son destin. Cela doit rester sa révolution. Nous devons uniquement aider les libyens, en les protégeant des abus de la supériorité militaire de Ghadhafi.

Etait-ce correct d'envoyer l'OTAN?

Non, c'était le mauvais signal. J'étais depuis le début contre. L'OTAN a mauvaise réputation dans le monde arabe et en Afrique. Le danger est grand, que l'action placée sous son égide soit ressentie négativement et génère le rejet. A présent nous devons nous assurer que la conduite politique des opérations reste au possible multilatérale.

Comment agit l'Union Européenne dans ce dossier?

Nous avons ici une nouvelle fois vu les limites de l'Europe politique – ainsi que les limites des ambitions communes de porter plainte pour la défense. A la fin, il ne reste que l'axe franco-britannique qui de surcroît, a été construit de façon strictement bilatéral. C'est regrettable, mais pas surprenant: cela démontre que la France a peu atteint, avec son engagement pour plus de convergence.

Nicolas Sarkozy n'a t-il pas brusqué beaucoup de gens au travers son annonce, notamment les Allemands?

Bien sûr, la forme était maladroite, un peu dilletante. Tel qu'il a reconnu l'opposition libyenne sur les marches de l'Elysée, sans en avoir informé les partenaires, n'est pas très usuel. Je me demande aussi, si le conseil de transition libyen, tel qu'il est composé actuellement, représente effectivement le peuple libyen. Cependant, en plein milieu d'une crise, au coeur d'une manoeuvre, il est difficile de respecter tous les esprits et de ne taper sur la tête de personne.

Est-ce que le solo de Srakozy était un acte de force?

Peut-être, mais tout à fait dans notre tradition. Le monde a eu depuis 1996 assez de temps, pour s'adpater à la France – à sa voix singulière et à son rôle spécial dans le concert du monde. Tant que la France se tenait éloignée de l'OTAN (entre 1996 et 2009, ndlr), nous avions toujours la possibilité, parfois d'intervenir, parfois d'en rester éloigné, parfois de construire une alliance. Mais maintenant, nous arrivons tout de suite dans un gros tourbillon, tel qu'il en est en Libye, qui à la fin, nous englouti. Je regrette, qu'avec notre adhésion à l'OTAN, nous ayons perdu notre originalité.


Source: Tages Anzeiger

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