« La course a commencé et en matière de course, j’en connais un rayon », s’est amusé Dominique de Villepin invité au grand journal de Canal + mardi soir.
Après une conférence dans la matinée au Press Club dans laquelle il a précisé ses motivations pour se lancer dans l’aventure présidentielle, l’ancien premier ministre de Jacques Chirac n’a pas perdu de temps pour rentrer dans le vif de la campagne et enchaîner les rendez-vous médiatiques.
Devant Michel Denisot, il a assuré ressentir «un sentiment de liberté, de l’enthousiasme» depuis l’annonce de sa candidature surprise, dimanche soir sur le plateau de Claire Chazal. Un état d’esprit nourri par les «nombreux messages de soutien» qu’il reçoit depuis dimanche. «Oui il y a quelque chose qui bouge», martèle le candidat le sourire vissé au visage, qui rappelle que «c’est la première fois que je suis candidat»
Sur les affaires : «On m’a tout fait, on n’arrivera à rien»
Et sa mise en cause dans l’affaire Relais & Château ou encore l’apparition de son nom dans l’affaire Karachi ne l’empêcheront pas d’aller jusqu’au bout. «On m’a tout fait, explique-t-il, on peut tenter les amalgames, on n’arrivera a rien». Concernant plus précisément l’affaire Relais & Château, il se dit confiant : «Je ne connaissais rien à l’affaire». Pour lui, il n’y aura «aucune portée judiciaire» le concernant dans ce dossier.
Selon lui, Sarkozy est «un des bénéficiaires» de la dissolution de l’assemblée de 1997
Dominique de Villepin est revenu sur l’annonce de sa candidature et a assuré que Nicolas Sarkozy n’était pas au courant de sa décision avant qu’il l’annonce devant les milliers de téléspectateurs de dimanche soir. Il est également revenu sur la dissolution de l’assemblée nationale en 1997 pour une raison simple. Pour ses détracteurs, il fut à l’époque le principal instigateur de cette décision politique qui a avait fait perdre la majorité du Palais Bourbon à la droite française, sous la présidence de Jacques Chirac. Cet épisode que la droite lui ressort aujourd’hui, lui permet d’attaquer une nouvelle fois le président de la République. Selon lui, la droite ne devrait pas trop lui rappeler cet épisode car Nicolas Sarkozy en a finalement été «un des bénéficiaires» … «Il faut bousculer le système et je suis là pour ça», résume Dominique de Villepin.
«700 ou 800 maires (qui) vont donner leurs parrainages» selon le président de République solidaire
Depuis des mois, des doutes ressurgissent sur la capacité de Dominique de Villepin de rassembler les 500 signatures de maires nécessaires pour se présenter à l’élection présidentielle. En septembre, Villepin assurait déjà que c’était «in the pocket». Aujourd’hui il continue à le marteler, il n’y aura pas de soucis de ce côté. «Il y aura bien 700 ou 800 maires qui vont donner leurs parrainages, a confirmé Jean-Pierre Grand, le président de République solidaire. Pour l’instant, on en a un certain nombre, à commencer par mon département», a-t-il déclaré à la presse dans les couloirs de l’Assemblée. «Il y aura les 500 et au-delà, parce qu’on n’est quand même pas des perdreaux de l’année, on sait très bien qu’il y aura des pressions sur les uns et les autres», a-t-il rajouté.
Source: Le Parisien
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire