Discours de Villepin à l'ONU contre la guerre en Irak

Discours !! Digne d'un grand homme d'Etat !! J'écoute ces paroles, et je me sens fière d'etre Français !! Merci Monsieur Dominique De Villepin !!

Bienvenue sur ce blog de soutien à la candidature de Dominique de Villepin

Dominique de Villepin, 18 avril 2011 !!
Je ne veux pas participer à une aventure qui décevrait les Français. Ça implique d'être ambitieux, d'être capable de refonder notre vie politique, refonder notre vie économique et sociale (...). C'est aux citoyens de prendre le pouvoir, c'est au peuple français de prendre le pouvoir, et ça veut dire ne pas laisser les hommes politiques s'arranger entre eux.

jeudi 22 décembre 2011

Tête de veau obligatoire pour Villepin



La route de l’Elysée passe par Rungis. Après Marine Le Pen fin septembre, le plus grand marché de produits frais au monde a ouvert ses portes ce jeudi aux premières heures du jour à Dominique de Villepin. En février 2007, c’est ici que le candidat Nicolas Sarkozy avait choisi de saluer «la France qui se lève tôt», avant d’annoncer un an plus tard au même endroit, et Carla au bras, que le plein emploi c’était pour bientôt.

Dès 6h, Villepin enfile la blouse blanche de rigueur et s’engouffre dans le bien nommé «Pavillon de la triperie». Au menu, une démonstration de désossage et de mise en filet d’une tête de veau. Tout un programme et surtout un clin d’oeil à Jacques Chirac, afficionado de la tête de veau, dont Villepin fut le secrétaire général de l’Elysée puis le Premier ministre.

Très à l’aise, Villepin sert les mains comme Chirac le faisait. A la fois mécaniquement et en ayant un mot pour chacun. «Ici, il y a des gens, hommes et femmes, dont la poignée de main ne ment pas, lance-t-il. Des gens qui aiment leur métier. C’est la France qui se lève tôt et en cela elle mérite d’être reconnue et récompensée.» Et quel message l’ancien Premier ministre est-il venu délivrer à ces travailleurs qui embauchent entre 22h et minuit ? «Je leur dis bravo ! Bravo à cette France dont on est fier et qui ne baisse pas les bras».

«Moi j’ai agi, j’ai diminué la dette»

La visite se poursuit au milieu de carcasses suspendues à des crocs de boucher. Nouveau clin d’œil, le croc de boucher étant l’ustensile auquel Nicolas Sarkozy aurait promis de pendre son adversaire pendant l’affaire Clearstream. Déambulant dans le secteur des produits carnés, Villepin en profite ensuite pour rappeler, à l’heure où le «made in France» est sur toutes les lèvres politiques, qu’il fut le premier à parler de «patriotisme économique».

Au bout d’une heure de visite comme Rungis en connaîtra beaucoup d’autres dans les prochains mois, Villepin s’attable au restaurant Saint-Hubert avec les présidents des syndicats professionnels qui l’ont accueilli. Très en verve, il martèle que l’urgence de la crise exige du «courage» : «Il faut (…) savoir se placer sur le terrain de l’intérêt général. Il ne suffit pas d’avoir l’air courageux, il faut être courageux». Un crédo désormais habituel dans la bouche de l’ancien Premier ministre qui déplore que la «communication» prenne le pas sur les nécessaires «décisions» à prendre. Et en la matière, son bilan à Matignon parlerait pour lui : «Tous les hommes politiques ne sont pas égaux, affirme-t-il. Il y en a qui ont fait des choses, il y en a qui n’ont rien fait, il y en a qui ont échoué. Moi j’ai agi, j’ai diminué la dette, j’ai fait baisser le chômage. Et face à la crise des banlieues, contre l’avis de Nicolas Sarkozy, j’ai pris mes responsabilités en décrétant l’état d’urgence.»

«Nicolas Sarkozy n’a rien dans les mains»

Poursuivant ses salves contre le pouvoir actuel, Villepin attaque avec appétit les assiettes de charcuterie et de fromages. Un petit déjeuner made in Rungis, arrosé de quelques rasades de Bordeaux. «Plus de 20 ans avec Jacques Chirac, j’ai été à bonne école», lance-t-il hilare en se resservant une tranche de pâté. Se faisant véhément, il assure que «si cette campagne électorale ne sert pas à changer la donne, elle ne servira à rien.» Selon lui, choisir entre le PS et l’UMP est une impasse: «Soit on revient en arrière, soit c’est la fuite en avant en continuant ce qui ne marche pas. Ce sera totalement stérile car le système est pervers.» «Je connais le pouvoir de l’intérieur, assure l’ancien secrétaire général de l’Elysée. Je sais l’impuissance du politique, je sais que Nicolas Sarkozy n’a rien dans les mains. La machine politique est une machine d’illusions.»

Lancé, Villepin s’en prend aussi à François Fillon : «En 2007, il disait être à la tête d’un Etat en faillite. Qu’a-t-il fait ? Il a augmenté la dette même avant le début de la crise et depuis elle a bondi de 700 milliards d’euros». Et la sentence tombe : «L’irresponsabilité ne peut pas rester dans l’impunité. Ils ont menti aux Français et, ça, ça va se payer.» Pas de doute, dix jours après son annonce de candidature surprise, l’ancien Premier ministre est bel et bien en campagne. Sa toute première. Mais galvanisé par lui-même plus que par les sondages qui lui promettent actuellement 2% des suffrages en 2012, Villepin semble décidé aller jusqu’au bout. «Aujourd’hui, vous dîtes que je suis seul, lance-t-il aux journalistes. Mais vous verrez…» Au moment de quitter Rungis, il lance à ses hôtes, conquis par sa fougue : «C’était roboratif et ça met en jambes. Je reviendrai.»


(Libération, 22/12/2012)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire